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Historic Jamestowne

Au cœur de la Virginie, Historic Jamestowne est un lieu incontournable pour quiconque souhaite remonter aux sources de l'histoire américaine. Fondée en 1607, la colonie de Jamestowne fut la toute première installation anglaise permanente en Amérique, marquant le début d'une nouvelle ère pour le continent. Loin d'être une simple communauté de pionniers, cette petite colonie allait poser les bases de ce qui deviendrait plus tard les États-Unis, après avoir surmonté d'immenses défis, des famines et des conflits avec les populations autochtones.

Visiter Historic Jamestowne, c'est entreprendre une véritable plongée dans le passé, au cÅ“ur même du berceau de la nation américaine. Le site combine fouilles archéologiques, vestiges préservés et musée qui racontent l'histoire complexe de cette première colonie. Ici, l'histoire prend vie et permet de saisir l'importance de Jamestowne dans la construction de l'identité américaine, entre héritages européens et traditions amérindiennes. Un voyage fascinant, à la découverte des origines du pays.

Historic Jamestowne
Historic Jamestowne
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Histoire

Jamestowne, établie en 1607 en Virginie, représente la toute première colonie anglaise permanente sur le continent nord-américain. Fondée par la Virginia Company sous le mandat du roi Jacques Ier, elle marque le véritable point de départ de la présence anglaise durable en Amérique du Nord, après plusieurs tentatives infructueuses.

Située sur les rives de James River, cette implantation stratégique constitue un tournant majeur dans l'histoire, posant les fondations du développement futur des colonies britanniques et de la civilisation anglo-américaine.

Le territoire des Powhatan avant 1607

Avant l'arrivée des Anglais, la région destinée à accueillir Jamestowne fait partie d'un vaste territoire nommé Tsenacomoco, contrôlé par la confédération Powhatan. Cette alliance politique est dirigée par Wahunsenacawh, surnommé "chef Powhatan" par les colons. Elle rassemble environ trente tribus algonquines établies dans l'Est de la Virginie, principalement le long des rivières James, York et Rappahannock.

Grâce à un système d'alliances et de conquêtes, Powhatan parvient à unifier ces tribus au sein d'une organisation tributaire : chaque groupe conserve son propre chef, mais reconnaît l'autorité suprême du mamanatowick, c'est-à-dire du grand chef.

Les populations locales vivent de la pêche, de l'agriculture et de la chasse, réparties en petits villages dispersés, selon un mode de vie adapté aux ressources naturelles du territoire.

Les premières tentatives de colonisation anglaise

La colonisation du Nouveau Monde a d'abord été entreprise par les Espagnols, les Français et les Portugais, cherchant à exploiter les ressources locales, à étendre leur influence et à sécuriser des routes commerciales dans des territoires jusqu'alors inconnus. Dès le voyage de Christophe Colomb en 1492, les Espagnols fondèrent des colonies dans les Caraïbes, comme Hispaniola, tandis que les Portugais s'établissaient le long des côtes du Brésil après le traité de Tordesillas de 1494. Les Français, quant à eux, explorèrent le Canada et la vallée du Saint-Laurent.

Le Royaume d'Angleterre, moins avancé sur le plan maritime, mit davantage de temps à s'intéresser à ces territoires. Sa première tentative de colonisation, sur l'île de Roanoke dans l'actuelle Caroline du Nord (1585‑1590), échoua complètement : la colonie, surnommée The Lost Colony, disparaît mystérieusement sans laisser de traces.

La fondation de Jamestowne

En avril 1606, le roi Jacques Ier (James I) accorde des terres en Amérique du Nord à deux branches rivales de la Virginia Company, la Virginia Company of London et la Virginia Company of Plymouth, bien que ces territoires ne fussent pas encore sous contrôle anglais. Cet acte royal avait pour but d'autoriser et de légitimer l'établissement de colonies anglaises, de financer leur implantation et de concurrencer les autres puissances européennes déjà présentes dans la région. La possession effective de ces terres dépendait donc du succès des futurs colons. À cette époque, le terme " Virginie " désigne la majeure partie de la côte nord-américaine, de l'actuelle Caroline du Nord jusqu'au Nord de la Nouvelle-Angleterre.

La Virginia Company of London, autorisée par la charte royale à installer des colonies entre le 34ème et le 41ème parallèle, organise fin 1606 une expédition visant à créer une première colonie permanente en Virginie. L'objectif est de trouver un site sûr, à environ 160 kilomètres (100 miles) en amont d'une rivière navigable, capable d'accueillir un port.

Le 20 décembre 1606, un groupe de 105 colons (uniquement des hommes), accompagné de 39 membres d'équipage, quitte Londres à bord de trois navires : le Susan Constant, le Godspeed et le Discovery, commandés respectivement par Christopher Newport, Bartholomew Gosnold et John Ratcliffe. Pendant le trajet, un des colons, John Smith, est accusé de mutinerie et emprisonné à bord. Un autre colon meurt en cours de route.

Le 26 avril 1607, après un voyage de plus de quatre mois, les trois navires et les 104 colons arrivent dans la baie de Chesapeake, confrontés à un environnement inconnu et à de nombreux défis.

À leur arrivée, les colons ouvrent les ordres scellés de la Virginia Company, qui désignent le conseil gouvernant la colonie. John Smith est alors libéré, et Edward Maria Wingfield est nommé président. Le 29 avril 1607, à Cape Henry, les colons plantent une croix pour revendiquer la terre au nom du roi Jacques Ier, un événement appelé First Landing.

À la mi-mai, les colons remontent  James River, nommée ainsi en l'honneur du Roi d'Angleterre, à la recherche d'un site stratégique, et choisissent une péninsule marécageuse facilement défendable, environ 80 kilomètres en amont. C'est sur ce site, appelé Jamestown Island, que les colons établissent officiellement, le 14 mai 1607, leur colonie, qu'ils nomment Jamestowne, toujours en hommage à Jacques Ier.

Dans les jours qui suivent, le capitaine Christopher Newport, le capitaine John Smith et d'autres explorateurs remontent James River jusqu'aux chutes situées près de l'actuelle ville de Richmond. En chemin, ils rencontrent de nombreux Indiens Powhatan.

À Jamestowne, les colons, peu expérimentés dans les travaux agricoles, construisent James Fort, un fort triangulaire d'environ 100 mètres de côté, aux murs en palissade de bois, avec trois bastions équipés d'artillerie, protégeant une église, quelques habitations et autres bâtiments.

Rapidement, ils doivent faire face à de nombreuses difficultés : les marais et leurs moustiques, le manque de gibier, l'eau impropre à la consommation, les maladies et les premières tensions avec les Powhatan.

Bien que les Anglais aient initialement cherché à établir des relations pacifiques avec les autochtones, ces intentions n'ont jamais été pleinement réalisées. Les relations sont restées tendues dès le départ, le commerce et les échanges étaient quasi inexistants, et les désaccords ont rapidement débouché sur de nombreux épisodes de violences entre les colons anglais et les Amérindiens. Dès la fin mai, des attaques menées par les Powhatan font plusieurs victimes, obligeant les colons à renforcer leurs défenses.

En juin, le fort est achevé, mais la vie reste précaire. Le 22 juin 1607, Christopher Newport repart en Angleterre avec une partie de l'équipage et des échantillons de minéraux, espérant y trouver de l'or, laissant derrière lui les 104 colons et le navire Discovery.

1607

Le 10 septembre 1607, Edward Maria Wingfield, premier président du conseil de Jamestowne, est destitué par ses pairs, en raison de sa mauvaise gestion des rations, de soupçons d'abus et des tensions croissantes dans la colonie. Il est remplacé par John Ratcliffe.

Durant l'été et le début de l'automne 1607, la colonie, installée sur une presqu'île marécageuse, révèle tous ses dangers. L'isolement limite la chasse, et les colons épuisent rapidement la faune locale. Les moustiques propagent la malaria, et l'eau saumâtre de James River provoque fièvres, dysenterie et intoxications. La moitié des colons meurt en quelques mois.

Incapables de produire suffisamment de denrées alimentaires ou de commercer efficacement avec les Powhatan, il devient clair que la colonie ne pourra pas survivre sans les ravitaillements venus d'Angleterre.

En décembre 1607, John Smith part explorer la Chickahominy River avec deux compagnons pour trouver des provisions. L'expédition tourne mal : Smith est capturé par Opechancanough, le frère du chef Powhatan, tandis que ses compagnons sont tués. Le 29 décembre, Smith est présenté au chef Powhatan. Selon son récit, la jeune Pocahontas, fille de Powhatan, l'aurait sauvé d'une exécution, mais la plupart des historiens estiment qu'il s'agissait probablement d'une mise en scène visant à intégrer Smith dans le système diplomatique Powhatan.

À la fin de 1607, Smith est de retour à Jamestowne. La colonie ne compte plus que 38 survivants, illustrant la sévérité des conditions de vie.

Carte de James Fort (Zúñiga Map), 1607/1608
Carte de James Fort (Zúñiga Map), 1607/1608
(NPS)

1608

Le 2 janvier 1608, Christopher Newport revient à Jamestowne avec la première expédition de ravitaillement, appelée First Supply, apportant nourriture et près de 100 nouveaux colons. Son arrivée permet également de sauver la vie de John Smith.

Le 7 janvier 1608, un incendie détruit James Fort, ravageant la majorité des bâtiments, vivres et provisions. Les colons commencent immédiatement à reconstruire le fort.

En février 1608, Newport et Smith rendent visite au chef Powhatan à Werowocomoco, pour établir des liens commerciaux et négocier la fourniture de maïs, vital pour la survie de la colonie. Lors de ces échanges culturels, un jeune Anglais, Thomas Savage, reste chez les Powhatan pour apprendre leur langue et leurs coutumes, tandis qu'un Amérindien nommé Namontack accompagne les colons avec le même objectif.

Le 10 avril 1608, Newport retourne en Angleterre avec Namontack.

En septembre 1608, Newport revient pour une seconde expédition (Second Supply), apportant 70 nouveaux immigrants, dont huit verriers d'origine allemande et polonaise, et les deux premières femmes de la colonie : Mrs. Thomas Forrest et sa servante Anne Burras.

Le 10 septembre 1608, John Smith est élu président du conseil et commence à renforcer les défenses du fort. Il instaure la règle : "Celui qui ne travaille pas ne doit pas manger."

À l'automne 1608, James Fort est agrandi, passant d'une forme triangulaire à un pentagone, afin d'améliorer sa défense.

En décembre 1608, Newport retourne une nouvelle fois en Angleterre avec divers échantillons de produits expérimentaux (poix, goudron, verre, encens...), témoignant de la recherche d'activités économiques rentables, alors que la survie de la colonie reste fragile et dépend largement des ravitaillements anglais et des relations avec les Powhatan.

1609

Le 23 mai 1609, le roi Jacques Ier délivre une seconde charte à la Virginia Company, étendant les frontières de la colonie et remplaçant le conseil gouvernant par un gouverneur aux pouvoirs étendus. Le premier gouverneur sera Thomas West, baron De La Warr.

Le 2 juin 1609, la troisième expédition de ravitaillement, Third Supply, composée de neuf navires transportant 500 à 600 colons, du bétail et des provisions pour un an, quitte l'Angleterre sous le commandement de Sir Thomas Gates, vice-gouverneur de la colonie.

Malheureusement, le 25 juillet 1609, la flotte est frappée par un ouragan et dispersée, perdant même un navire. Le Sea Venture, navire amiral, est endommagé mais atteint les Bermudes avec 150 passagers, dont Sir Thomas Gates, Sir George Somers, Christopher Newport, William Strachey, George Yeardley et John Rolfe. Face à la tempête, ils échouent volontairement le navire sur les récifs pour éviter le naufrage.

Les naufragés restent environ neuf mois sur l'île, construisant deux nouvelles embarcations : les pinasses Deliverance et Patience.

Durant l'été 1609, à Jamestowne, John Smith envoie plusieurs groupes de colons chercher de la nourriture : George Percy et 20 hommes descendent la rivière pour pêcher, Francis West et 20 hommes remontent jusqu'à la Fall Line, et un troisième groupe s'installe en aval pour pêcher les huîtres.

En août 1609, les navires du Third Supply ayant survécu à l'ouragan arrivent à Jamestowne avec environ 300 personnes, mais très peu de provisions. En octobre, Samuel Argall, l'un des capitaines du Third Supply, retourne en Angleterre pour signaler la perte du Sea Venture et le manque de vivres dans la colonie, tandis que John Smith rentre également en Angleterre après une grave blessure dans une explosion de poudre.

À Jamestowne, les relations avec les Powhatan se dégradent, et la fin de l'année 1609 marque le début de la première guerre anglo-Powhatan, qui durera jusqu'en 1614.

En novembre 1609, les Powhatan assiègent James Fort, enfermant les quelque 300 colons avec des provisions presque épuisées. C'est le début de la période connue sous le nom de Starving Time, marquée par une famine extrême et un nombre très élevé de morts parmi les colons.

Hiver 1609-1610 : Starving Time

Durant l'hiver 1609‑1610, connu sous le nom de Starving Time, les colons de James Fort subissent une famine extrême. La population, affaiblie par le siège des Powhatan, les pénuries alimentaires et un leadership fragilisé, enregistre des pertes catastrophiques : trois colons sur quatre meurent.

Les rations sont extrêmement limitées, certains reçoivent à peine une demi-tasse de farine par jour. Certains tentent de chercher de la nourriture à l'extérieur du fort, mais beaucoup sont tués par les Powhatan.

Affaiblis par la faim, les colons tombent malades : dysenterie, typhoïde et autres maladies aggravent la mortalité. Ils sont contraints de consommer des chevaux, chiens, chats, rats, voire du cuir de chaussures.

Des preuves archéologiques, notamment l'analyse des restes d'une adolescente surnommée "Jane", confirment des pratiques de cannibalisme de survie.

Au total, environ 75% de la population du fort succombe à la famine et aux maladies durant ces quelques mois. Sur 214 colons au début de l'hiver, seuls 60 survivent, marquant l'un des épisodes les plus terribles de l'histoire de la colonisation anglaise en Amérique.

1610

Le 1er avril 1610, le gouverneur Thomas West quitte l'Angleterre avec trois navires et 150 hommes pour une quatrième expédition d'approvisionnement, Fourth Supply.

Au début du mois de mai, les Powhatan lèvent le siège, laissant les 60 colons survivants épuisés et presque sans nourriture. Beaucoup sont proches de la mort, avec seulement un mince espoir de survie.

Miraculeusement, quelques jours plus tard, les survivants du naufrage du Sea Venture, menés par Sir Thomas Gates, arrivent à Jamestowne à bord des navires Deliverance et Patience, découvrant une colonie dévastée. Jugée non viable, Sir Thomas Gates décide d'abandonner Jamestowne.

Le 8 juin 1610, alors que les colons redescendent James River, ils croisent le gouverneur Thomas West et son expédition de ravitaillement. Celui-ci ordonne de retourner à Jamestowne et de remettre en état le fort et les bâtiments. Ce jour sera appelé The Day of Providence par les colons.

Les relations avec les Powhatan continuent de se détériorer. En juillet 1610, après la mort d'un colon près de Point Comfort, Sir Thomas Gates attaque le village indien de Kecoughtan, entraînant des représailles et une tension grandissante. Le chef Powhatan réplique en sommant les Anglais de rester cantonnés dans James Fort ou de quitter la Virginie définitivement. En août, George Percy conduit une violente attaque contre le village de Paspahegh, détruisant les champs de maïs et exécutant la reine et ses enfants capturés.

1611

En 1611, John Rolfe commence ses expérimentations avec une variété de graines de tabac, probablement ramenée des Bermudes, marquant le début d'une activité économique vitale pour la colonie.

En mars 1611, le gouverneur Thomas West quitte la Virginie pour raisons de santé. En mai et août, Sir Thomas Dale, nouveau vice-gouverneur, ravitaille par deux fois Jamestowne, apportant à chaque fois environ 300 hommes et femmes, du bétail, des fournitures et des équipements pour soutenir la colonie.

1612-1620

En mars 1612, le roi Jacques Ier renouvelle la charte de la Virginia Company, étendant la gouvernance autonome de la colonie.

Cette année-là, John Rolfe exporte sa première récolte de tabac, qui devient rapidement la principale culture commerciale de Virginie.

En avril 1613, Pocahontas est enlevée par un colon, Samuel Argall, et amenée à Jamestowne, afin d'être échangée contre des colons détenus par les Powhatan et des denrées alimentaires. Une fragile trêve est alors instaurée avec les Powhatan.

En 1614, Pocahontas épouse John Rolfe à Jamestowne. Ce mariage est considéré comme la fin de la première guerre anglo-Powhatan. Baptisée Rebecca, elle donne naissance à un fils, Thomas, le 30 janvier 1615.

En mai 1616, John Rolfe, sa femme Pocahontas, leur enfant et plusieurs Amérindiens partent pour l'Angleterre, dans le but de promouvoir la colonie. Pocahontas meurt en 1617 à Gravesend, alors qu'elle s'apprêtait à retourner en Virginie.

En 1618, la Virginia Company rédige la Grande Charte, supprimant la loi martiale et créant une assemblée générale élue. Elle établit aussi le système des headrights (droit de tête), attribuant 50 acres de terre à toute personne payant son passage et 50 acres supplémentaires pour chaque personne amenée, encourageant l'immigration et posant les bases des institutions politiques et économiques, tout en préparant le terrain pour l'esclavage légal.

En août 1619, les premiers Africains arrivent à Jamestowne, achetés à Point Comfort après avoir été capturés sur un navire portugais négrier. Certains obtiennent leur liberté après plusieurs années de service, d'autres restent vraisemblablement esclaves, marquant le début de l'esclavage dans les colonies anglaises.

Un recensement d'avril 1620 comptabilise 1194 colons européens, 32 Africains et quelques Amérindiens intégrés.

La colonie de Jamestowne ne resta pas confinée à l'île de Jamestowne ou à son fort initial. Au fil des années, elle s'est progressivement étendue le long de James River et Chesapeake Bay, avec l'implantation de nombreux petits villages fortifiés, satellites de Jamestowne, comme Henricus ou Fort Algernon. Cette expansion permit de mieux exploiter les terres et les ressources, tout en renforçant la sécurité et la présence anglaise dans la région.

1621-1699

En mars 1622, le chef Opechancanough et sa confédération Powhatan lancent une attaque surprise, visant à éliminer la colonie anglaise. 347 colons sont tués le long de James River, soit environ un quart de la population de Virginie, et plusieurs colonies satellites autour de Jamestowne sont détruites. Cet événement marque le début de la deuxième guerre anglo-Powhatan, qui durera une décennie.

L'hiver 1622‑1623 connaît une nouvelle famine et des combats meurtriers contre les Amérindiens, mais la colonie continue de croître et de se structurer.

En septembre 1623, l'arpenteur William Claiborne trace les rues de New Towne, un quartier à l'Est de James Fort.

Le 24 mai 1624, la Virginia Company perd sa charte en raison d'une mauvaise gestion, et la Virginie devient une colonie royale.

Dix ans plus tard, en 1634, le roi Charles Ier ordonne la division de la colonie en huit comtés, à l'image de ceux pratiqués en Angleterre.

Début 1625, la population recensée en Virginie est de 952 hommes et garçons et 280 femmes et filles, dont 23 personnes d'origine africaine.

Alors que la colonie anglaise prend de plus en plus d'importance, la confédération Powhatan commence à décliner. Le successeur d'Opechancanough signe les premiers traités de paix entre les Powhatan et les Anglais.

En 1676, Jamestowne est délibérément incendiée pendant la révolte de Nathaniel Bacon, mais la ville est reconstruite par la suite.

En 1699, la capitale coloniale est transférée à Williamsburg, et Jamestowne est progressivement abandonné. Au 18ème siècle, le site cesse complètement d'exister comme colonie active, restant essentiellement un lieu déserté et laissé à l'état de vestige historique.

À partir du 20ème siècle, des fouilles archéologiques sont entreprises pour mieux comprendre la vie de la première colonie anglaise, révélant bâtiments, artefacts et traces de ses premiers habitants.

Aujourd'hui, le site est mis en valeur grâce aux travaux de la fondation Jamestown Rediscovery et du National Park Service, qui permettent de préserver, étudier et présenter Jamestowne, le premier établissement anglais permanent en Amérique du Nord.

Situation

Historic Jamestowne se situe le long de James River, entre Norfolk et Richmond, à l'Est de la Virginie. Voir le plan de situation de Historic Jamestowne.

Le site se situe à environ 7 miles au Sud-Ouest de la ville de Williamsburg, via Jamestown Road (VA31).

Historic Jamestowne se trouve dans la partie Ouest de Jamestown Island, la petite île sur James River sur laquelle les premiers colons anglais ont débarqué en 1607.

Le site fait partie de Colonial National Historical Park, un vaste ensemble historique géré par le National Park Service, qui regroupe Historic Jamestowne, Yorktown Battlefield (site où George Washington remporta une victoire décisive face aux troupes britanniques en 1781), et Colonial Parkway, une route scénique de 23 miles reliant Historic Jamestowne et Yorktown Battlefield.

Organisation

Historic Jamestowne se divise en deux parties complémentaires.

Le secteur le plus vaste, NPS District, est géré par le National Park Service et comprend :

  • New Towne, où l'on peut découvrir les vestiges témoignant de l'extension progressive de la colonie de Jamestowne à l'Est de celle-ci.
  • Island Loop Drive, une petite route scénique qui sillonne Jamestown Island et permet de découvrir sa faune, sa flore et ses paysages.
  • The Glasshouse, une reproduction fidèle de l'atelier de verrerie qui existait aux tous débuts de la colonie.

L'autre secteur, Jamestown Rediscovery, est une enclave au milieu de NPS District, gérée par la Jamestown Rediscovery Foundation. Ce secteur abrite :

  • Old Towne, le site précis où les premiers colons anglais se sont installés en 1607, comprenant notamment James Fort.
  • Memorial Church, une église construite en 1907 à l'occasion du 300ème anniversaire de la colonie.
  • Archaearium Archaeology Museum, un musée archéologique présentant de nombreux objets et artéfacts découverts lors des fouilles sur le site de Jamestowne.

Pass et horaires

L'accès à Colonial National Historical Park, incluant donc Historic Jamestowne, est payant. Le prix est de 15$ par personne. Le pass America the Beautiful est accepté. Vous aurez ainsi accès aux secteurs de New Towne, Island Loop Drive et The Glasshouse.

L'accès au secteur de Jamestown Rediscovery nécessite l'achat d'un billet d'entrée supplémentaire : 15$ par personne. Cela vous permettra de visiter, en plus, Old Towne (James Fort), Memorial Church et Archaearium Archaeology Museum.

Le site accueille un Visitor Center, avec toutes les commodités et un vaste espace d'exposition, où vous pourrez trouver plein d'informations et surtout acheter vos billets d'entrée pour Jamestown Rediscovery (et pour Colonial National Historical Park si vous n'avez pas de pass America the Beautiful).

Historic Jamestowne (Jamestown Rediscovery, New Towne, Island Loop Drive et The Glasshouse et le Visitor Center) sont ouverts tous les jours de 9h à 17h. Archaearium Archaeology Museum est ouvert tous les jours de 9h30 à 17h.

Temps de visite

Prévoyez une demi-journée pour découvrir Historic Jamestowne, et notamment Jamestown Rediscovery (Old Towne et Archaearium Archaeology Museum) et New Towne.

À voir, à faire

Visualisez l'ensemble des points d'intérêt présentés ci-dessous sur cette carte.

Visitor Center

Visitor Center
Visitor Center
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

La première étape incontournable lorsque l'on arrive à Historic Jamestowne est de se rendre directement au Visitor Center, notamment pour acheter, si besoin, vos billets d'entrée pour Colonial National Historical Park et Jamestown Rediscovery.

Une excellente manière de commencer la visite de Historic Jamestowne est de découvrir la galerie d'exposition du Visitor Center. Cette introduction permet d'appréhender parfaitement l'histoire du site avant de se rendre sur le terrain, avec une présentation claire du contexte et des principales étapes qui ont marqué la naissance de la première colonie anglaise permanente en Amérique.

Le musée accueille de nombreux panneaux explicatifs qui retracent l'évolution complète du site, depuis la présence des peuples amérindiens bien avant l'arrivée des colons, jusqu'à la consolidation de la colonie de Virginie. Ces expositions replacent Jamestowne dans un cadre plus large, évoquant les débuts de la colonisation anglaise, les relations complexes avec les nations autochtones, ainsi que les enjeux économiques et politiques qui façonnèrent la région au 17ème siècle.

Visitor Center
Visitor Center
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le parcours est également enrichi par la présentation de nombreux artefacts découverts sur place lors des fouilles archéologiques menées depuis plusieurs décennies. Outils, céramiques, armes ou objets du quotidien illustrent la vie des premiers habitants de la colonie, apportant un témoignage concret et direct sur la façon dont colons et autochtones vivaient et interagissaient.

Visitor Center
Visitor Center
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Une fois la visite de la galerie terminée, sortez du Visitor Center par la porte arrière afin de rejoindre le site historique de Jamestowne. Vous emprunterez alors une longue passerelle qui enjambe une vaste zone marécageuse, Pitch and Tar Swamp.

Pitch and Tar Swamp
Pitch and Tar Swamp
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Cette traversée offre un premier contact avec l'environnement naturel du lieu, où il n'est pas rare d'apercevoir tortues, hérons et autres espèces sauvages, rappelant que Jamestowne est aussi un site où nature et histoire s'entremêlent étroitement.

Pitch and Tar Swamp
Pitch and Tar Swamp
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

New Towne - NPS District

New Towne
New Towne
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

La passerelle en provenance du Visitor Center mène dans New Towne (NPS District), le secteur géré par le National Park Service, et débouche directement sur Tercentennial Monument, un imposant obélisque en granit du New Hampshire, érigé en 1907 pour célébrer le 300ème anniversaire de la colonie.

Tercentennial Monument
Tercentennial Monument
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le monument s'élève à 104 pieds de haut (environ 31 mètres), soit un pied pour chacun des 104 colons anglais qui ont débarqué ici en mai 1607. Ressemblant au célèbre Washington Monument, Tercentennial Monument symbolise l'importance historique de ce site en tant que première colonie anglaise permanente sur le continent américain. Plusieurs inscriptions sont gravées à sa base, dont une qui proclame Jamestowne comme le berceau de la Virginie et des États-Unis : "Jamestown - The first permanent colony of the English people. The birthplace of Virginia and of the United States - May 13, 1607.".

Tercentennial Monument
Tercentennial Monument
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Une fois le monument passé, on arrive à la "frontière" séparant New Towne et Old Towne (Jamestown Rediscovery), marquée par une barrière en bois et un poste de contrôle.

New Towne, qui occupe toute la partie Est du site (à votre gauche en arrivant), correspond à l'extension de James Fort réalisée à partir des années 1620, lorsque la colonie se développa au-delà de la palissade d'origine.

New Towne
New Towne
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Aménagée par le géomètre William Claiborne, cette zone accueillit rapidement des habitations en dur, des entrepôts et des bâtiments administratifs. Jamestowne devint alors le cœur politique et économique de la Virginie, fortifié par l'arrivée massive de colons venus chercher une nouvelle vie grâce au commerce florissant du tabac. C'est ici que la colonie prit une dimension urbaine, devenant "James Cittie", avec ses auberges, ses tavernes et ses lieux de réunion pour la vie politique.

Parmi les premiers propriétaires figuraient des personnalités comme William Peirce, John Pott ou Sir Francis Wyatt. Au 18ème siècle, après l'abandon du site, les terrains furent regroupés en grandes propriétés, avant d'être progressivement convertis en terres agricoles.

Aujourd'hui, New Towne se découvre grâce à un sentier en boucle d'environ un kilomètre. Les fondations en briques des anciens bâtiments, laissées apparentes, rappellent la diversité des activités du 17ème siècle. Ce choix de conserver les structures visibles mais non reconstruites repose sur la volonté de préserver des vestiges fragiles, tout en rendant accessibles les traces tangibles de la ville coloniale originale.

New Towne
New Towne
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

De nombreux panneaux jalonnent le parcours et expliquent l'importance économique du lieu, le rôle des bâtiments et la vie de ses habitants.

Parmi les sites les plus marquants du parcours se trouve Angela Site, vestige de la propriété de William Peirce. C'est ici qu'en 1625 est recensée une femme africaine appelée Angela, l'une des toutes premières personnes d'origine africaine à être mentionnées dans les documents de la colonie. Travaillant dans le foyer de ce riche marchand et planteur, Angela incarne la mémoire des premiers Africains arrivés de force en Virginie et illustre les débuts d'une histoire liée à l'esclavage qui allait profondément marquer le développement de la colonie.

New Towne
New Towne
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Un autre site significatif est celui où les fouilles ont mis au jour les fondations d'une grande taverne, probablement une "ordinary", terme désignant les auberges de l'époque. Le plan allongé du bâtiment, avec quatre pièces au rez-de-chaussée dont une salle centrale non chauffée, correspond bien aux caractéristiques des tavernes de Virginie au 17ème siècle. Les archéologues y ont retrouvé de nombreux fragments de bouteilles en verre ainsi que des restes de charpente brûlée et un robinet en laiton, indices d'une cave utilisée pour stocker bière et cidre destinés aux habitants et voyageurs.

New Towne (taverne)
New Towne (taverne)
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Plus loin, les ruines de Ambler Mansion rappellent la transformation du site en grande propriété agricole au cours du 18ème siècle, bien après le déclin de Jamestowne comme capitale politique. Ce manoir, construit au début du 18ème siècle par la famille Ambler, se dressait comme la résidence d'une vaste plantation.

Ambler Mansion Ruins
Ambler Mansion Ruins

Déjà abandonné à la fin du 19ème siècle, il fut ravagé par un incendie en 1895, ne laissant que ses murs de briques toujours visibles aujourd'hui.

Ambler Mansion Ruins
Ambler Mansion Ruins
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Tout au long de la promenade, le paysage est dominé par la présence de James River, dont la proximité fut l'une des raisons principales du choix d'implantation des Anglais. Le fleuve offrait un port en eaux profondes, propice à l'établissement d'un comptoir commercial et au débarquement des navires transatlantiques.

James River
James River
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Pendant tout le 17ème siècle, le front de rivière de Jamestowne était un lieu animé, rythmé par le chargement des barriques de tabac et le déchargement des marchandises venues d'Europe. Les entrepôts qui bordaient les quais matérialisaient ce rôle stratégique.

Old Towne - Jamestown Rediscovery

Old Towne
Old Towne
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Old Towne correspond à l'emplacement exact où fut implantée la première colonie anglaise permanente en Amérique du Nord. C'est sur ce site que les colons de 1607 établirent James Fort, fortification essentielle pour se protéger des attaques et des menaces dans ce nouveau territoire. Cœur initial de Jamestowne, ce secteur conserve aujourd'hui les traces de ces débuts précaires qui allaient marquer l'histoire de la Virginie et de toute l'Amérique coloniale.

Après avoir passé le poste de contrôle, on est immédiatement accueilli par une statue de Pocahontas. Conçue par William Ordway Partridge, cette sculpture fut achevée en 1913 après une première ébauche prévue pour les commémorations du tricentenaire en 1907, qui avait été retardée par manque de fonds.

Pocahontas statue
Pocahontas statue

Réalisée en bronze, la statue est aujourd'hui particulièrement reconnaissable à ses mains cuivrées, polies par les nombreux visiteurs qui les ont touchées au fil des années pour prendre des photographies souvenir.

Pocahontas statue
Pocahontas statue
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

On découvre ensuite la reconstitution de James Fort tel qu'il avait été érigé à l'origine. Peu après leur arrivée sur l'île en mai 1607 et après avoir subi une attaque des Powhatan, les colons se mirent rapidement à fortifier leur position.

James Fort
James Fort

George Percy décrivit un fort triangulaire terminé dès le 15 juin de cette même année, avec trois bastions placés aux angles, chacun en forme de demi-lune et équipé de pièces d'artillerie. Selon les plans établis, la structure formait un triangle équilatéral d'environ 100 mètres de côté, dont la base la plus longue atteignait près de 150 mètres, défendue par une palissade de rondins de chêne et de peuplier verticaux, haute de 4.2 mètres.

James Fort
James Fort

La palissade de James Fort fut reconstruite sur la base des recherches archéologiques et des descriptions d'époque, permettant aux visiteurs de visualiser un espace proche de celui du début du 17ème siècle. Toutefois, la batterie Ouest, qui faisait autrefois partie des défenses du fort, n'a pas pu être reconstituée, car l'évolution du lit de James River a progressivement submergé cette partie du site, la rendant inaccessible.

James Fort
James Fort
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Au centre de l'enceinte, une grande maquette représente l'aspect du fort durant ses premières années d'existence. Cette reproduction permet de mieux comprendre l'organisation interne des lieux, avec la disposition des bâtiments, des points de défense et des zones communes, dans un espace restreint qui concentra tout le quotidien des colons à leurs débuts.

Maquette de James Fort
Maquette de James Fort
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le site offre également l'occasion d'observer les vestiges originaux de plusieurs bâtiments. À l'Ouest de la zone, les fouilles ont révélé les fondations en briques de deux grandes structures, Row Houses, construites en 1611. La plus vaste, longue de 28 mètres et large de 6 mètres, possédait trois bases de cheminées en forme de H, soit six foyers en tout, ce qui indique qu'elle comprenait au moins six pièces.

Le second édifice, plus petit, mesurait 19 mètres sur 6 mètres et possédait deux cheminées, ce qui laisse supposer la présence de quatre foyers et probablement quatre pièces. Selon les historiens, cette construction pourrait avoir abrité la résidence du gouverneur du fort.

James Fort
James Fort
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

À l'extrémité Ouest du site, les fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour 36 sépultures, dans lesquelles reposaient les corps des premiers colons morts en 1607. Si l'emplacement d'un cimetière à l'intérieur même du fort peut surprendre, il s'explique par les instructions données à l'époque par la Virginia Company : les colons devaient dissimuler le nombre de morts afin de ne pas dévoiler leur fragilité aux yeux des populations amérindiennes.

Dans la partie Nord de James Fort, on découvre les vestiges d'une ancienne forge dont les fondations ont été mises au jour lors des fouilles archéologiques. Le bâtiment, de forme rectangulaire et mesurant environ 5 mètres sur 6, a été partiellement reconstitué afin de donner une idée de son apparence d'origine.

Blacksmith Shop (forge)
Blacksmith Shop (forge)
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Probablement en activité entre 1607 et 1610, cette forge joua un rôle essentiel pour les tout premiers colons qui y fabriquaient et réparaient les outils nécessaires à la survie de la colonie.

Au centre du fort se trouvent les traces d'un fourneau, construit dès le début de l'année 1608 lors de la seconde expédition dirigée par Christopher Newport. Cette cuisine primitive témoigne de l'organisation des nouveaux arrivants qui cherchaient à améliorer les conditions de vie dans un environnement encore hostile et fragile.

Un peu plus au Sud, ce sont les fondations de la deuxième église de Jamestowne qui ont été mises au jour (il n'y a pas de traces de la première église, qui n'était qu'une simple et rudimentaire structure en bois). C'est dans ce bâtiment, construit en 1610, que Pocahontas, la fille du chef Powhatan, épousa John Rolfe en avril 1614, un épisode devenu emblématique de l'histoire de la colonie.

Second Church
Second Church
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Les fouilles ont révélé quatre puits funéraires creusés à l'extrémité Est de l'édifice, un emplacement réservé aux individus de haut rang dans la tradition anglicane. Les analyses ont permis d'identifier ces sépultures comme celles de figures majeures des débuts de Jamestowne : le révérend Robert Hunt, le capitaine Gabriel Archer, Sir Ferdinando Wainman et le capitaine William West.

Second Church
Second Church

À proximité immédiate se dresse une imposante statue de bronze du capitaine John Smith, réalisée en 1909 par le sculpteur William Couper. Haute de six mètres et posée sur un socle en granit, elle domine le site en rappelant la place centrale de ce personnage dans l'histoire de la colonie. On peut lire sur le socle sa devise "Vincere est vivere" ("Vivre, c'est vaincre"), une formule à la fois personnelle et symbolique du destin des premiers colons venus fonder Jamestowne.

John Smith statue
John Smith statue
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Au coin Sud-Est du fort, les vestiges de l'ancienne caserne rappellent l'organisation des premières années de la colonie. Ce bâtiment, construit dès l'installation des colons, servait de logement collectif pour les soldats et travailleurs et illustrait la nécessité d'abriter rapidement un grand nombre de personnes dans un contexte encore précaire. Sur le site d'origine, la charpente a été reconstruite afin de donner aux visiteurs une idée de son volume et de son apparence initiale.

The Barracks (caserne)
The Barracks (caserne)
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

À l'Ouest du fort se dresse une massive tour en briques de 5 mètres de côté, avec des murs épais de près d'un mètre à la base.

Church Tower
Church Tower
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

C'est tout ce qu'il reste de la cinquième église de Jamestowne, édifiée en 1686. À l'origine, cette tour atteignait environ 14 mètres de haut, était coiffée d'un toit en bois et d'un clocher. Utilisée jusqu'aux années 1750, l'église tomba ensuite en ruine, ses briques étant partiellement récupérées pour la construction du mur du cimetière attenant. Restée intacte malgré les guerres et le temps, la tour représente aujourd'hui le seul vestige visible du 17ème siècle encore debout à Jamestowne.

Church Tower
Church Tower

Juste à côté s'élève Memorial Church, édifiée pour commémorer les 300 ans de la fondation de Jamestowne. Construite entre 1906 et 1907 par les architectes Edmund Wheelwright et Ralph Adams Cram, cette église de style néo-gothique s'inspire de Saint Luke's Church de Smithfield, en Virginie.

Memorial Church
Memorial Church

Sa réalisation fut pensée comme un hommage aux origines religieuses et politiques de la colonie. Pour symboliser ce lien avec le passé, des briques anciennes provenant de deux bâtiments démolis dans la ville de Hampton furent utilisées dans la construction.

Memorial Church
Memorial Church
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

La mise en chantier de Memorial Church permit de lancer d'importantes fouilles archéologiques, révélant les fondations des deuxième et troisième églises de Jamestowne. Ces vestiges, protégés par des panneaux de verre intégrés au sol, sont aujourd'hui visibles par les visiteurs.

La troisième église, bâtie entre 1617 et 1619, était une structure en bois d'environ 15 mètres de long et 6 mètres de large, connue surtout pour avoir accueilli en 1619 la première assemblée représentative anglaise en Amérique du Nord.

Autour de cette structure fut construite, à partir de 1639, la quatrième église, plus vaste, détruite par un incendie en 1676 lors de la révolte de Nathaniel Bacon.

À l'intérieur de Memorial Church, on peut également voir Knight's Tombstone, une grande dalle en calcaire noir située au centre du chœur. Si la pierre tombale est sans conteste attribuée à Sir George Yeardley, gouverneur de Virginie et président de la première Assemblée de 1619, les analyses récentes, menées sur les restes retrouvés dans la tombe, ont toutefois démontré que les restes que la sépulture abrite n'appartenaient pas à Yeardley, mais à un individu aujourd'hui non identifié.

Knight's Tombstone
Knight's Tombstone
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

À l'extérieur de l'église, se trouve un petit cimetière. Ce lieu de mémoire rassemble une vingtaine de tombes, regroupant les sépultures d'habitants de Jamestowne datant des 17ème et 18ème siècles. Ce petit espace funéraire témoigne de la continuité de l'occupation du site bien au-delà de son déclin comme capitale.

Memorial Church & cimetière
Memorial Church & cimetière
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

À proximité, vous pourrez voir General Assembly Monument, un petit obélisque, érigé le 31 juillet 1907, qui commémore la première assemblée représentative anglaise en Amérique du Nord, qui s'est tenue en juillet 1619 dans l'église de Jamestowne.

General Assembly Monument
General Assembly Monument
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Une fois la visite du fort réalisée, continuez votre parcours en direction de l'Est. À la sortie du fort, on découvre une croix en pierre qui marque la tombe du capitaine Bartholomew Gosnold.

Croix de Bartholomew Gosnold
Croix de Bartholomew Gosnold
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Considéré comme l'un des principaux fondateurs de Jamestowne, il mourut seulement trois mois après l'établissement de la colonie. Cette sépulture rappelle la fragilité des débuts de l'aventure coloniale.

Non loin de là se trouve un puits en briques, Smithfield Well, daté de 1617 et comblé dans les années 1620. Ce puits a livré aux archéologues plusieurs centaines d'objets témoignant de la vie quotidienne durant les premières décennies de Jamestowne. Beaucoup de ces trouvailles, allant de fragments de vaisselle à des outils et autres objets usuels, sont aujourd'hui visibles au Archaearium Archaeology Museum.

Smithfield Well
Smithfield Well
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

À proximité, une autre construction attire l'attention : The Hunt Shrine, un sanctuaire érigé en 1922 par l'association Colonial Dames of America pour honorer la mémoire du révérend Robert Hunt, premier prêtre anglican de la colonie, décédé en 1608.

The Hunt Shrine
The Hunt Shrine
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Conçu par l'architecte Ralph Adams Cram, ce monument prend la forme d'un arc encadrant un bas-relief représentant la célébration de la première communion anglicane en Amérique, en mai 1607, et symbolise ainsi les racines religieuses de la colonie.

En continuant le long du chemin vers l'Est, on parvient au Archaearium Archaeology Museum, précédé d'une immense croix en bois érigée en 1957. Cette croix rend hommage à la mémoire des nombreux colons morts lors des toutes premières années de la colonie, rappelant les difficultés et pertes humaines qui accompagnèrent l'installation des pionniers.

Croix en bois
Croix en bois
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Devant le musée, on peut observer les vestiges de The Statehouse, un grand bâtiment construit en 1663 pour accueillir les réunions de l'assemblée coloniale. Ce bâtiment, détruit par un incendie en 1698, servait de siège au gouvernement quand Jamestowne était encore capitale de la Virginie.

The Statehouse
The Statehouse
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Les fouilles menées depuis le début du 20ème siècle et réinterprétées par l'équipe de Jamestown Rediscovery au début des années 2000 ont confirmé l'importance politique et civique de ce complexe.

Lors de la construction du musée en 2006, celui-ci fut conçu de manière à préserver les vestiges enfouis de The Statehouse. Grâce à son plan partiellement surélevé, le bâtiment protège les fondations originales tout en permettant aux visiteurs de les observer à travers un sol vitré.

The Statehouse
The Statehouse
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Archaearium Archaeology Museum

Archaearium Archaeology Museum
Archaearium Archaeology Museum
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Archaearium Archaeology Museum constitue l'un des lieux les plus importants de Historic Jamestowne pour comprendre pleinement l'histoire de la première colonie anglaise permanente en Amérique. Inauguré en 2006, ce musée d'archéologie de 700 m² a été spécialement conçu pour préserver et présenter les milliers d'artefacts mis au jour depuis le lancement du projet Jamestown Rediscovery en 1994. Plus qu'une simple collection d'objets, il propose une lecture vivante et détaillée de la vie dans James Fort et dans la colonie naissante, en dressant le portrait des hommes et des femmes qui vécurent et moururent sur Jamestown Island.

Archaearium Archaeology Museum
Archaearium Archaeology Museum

Une première partie de l'exposition est consacrée à la Virginia Company of London, la société créée pour financer et organiser l'expédition de 1607. Les salles présentent des documents, des pièces de monnaie et des objets relatifs au commerce transatlantique, illustrant l'ambition des investisseurs et la logique économique qui présidait à la fondation de Jamestowne. Ces éléments replacent la colonie dans le contexte d'un projet commercial et politique, révélant le lien étroit entre les premiers colons et les intérêts marchands anglais.

Archaearium Archaeology Museum
Archaearium Archaeology Museum
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Un autre espace majeur est dédié à James Fort, le cœur initial de la colonie. Les fouilles autour de ce fort ont permis de mettre au jour des milliers de vestiges qui racontent la vie quotidienne des colons : fragments d'armes et armures, ustensiles en métal, outils de travail et même restes alimentaires. Ces découvertes montrent comment les premiers habitants tentèrent de s'adapter à un environnement inconnu et par quels moyens ils assurèrent leur survie, parfois dans des conditions extrêmement précaires.

Archaearium Archaeology Museum
Archaearium Archaeology Museum
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Les expositions mettent également en lumière les habitants de Jamestowne dans toute leur diversité. On y découvre des objets intimes tels que des bijoux, des dés à jouer, des instruments de musique et même des planchettes d'écriture couvertes de mots et de dessins réalisés il y a plus de 400 ans. Ces témoignages permettent de donner un visage plus humain aux colons et de comprendre leurs espoirs, leur vie de famille ou encore leurs croyances religieuses.

Archaearium Archaeology Museum
Archaearium Archaeology Museum
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Parmi les vestiges humains présentés, certains exposés sont particulièrement marquants. Le musée conserve les ossements de Richard Mutton, un jeune garçon de 15 ans, et ceux de Bartholomew Gosnold, l'un des principaux fondateurs de la colonie.

Plus frappant encore, le célèbre crâne de Jane, une adolescente victime de cannibalisme lors de l'hiver de famine de 1609-1610, est présenté dans le musée, rappelant la brutalité et la désespérance des premiers hivers passés à Jamestowne.

Squelette de Bartholomew Gosnold
Squelette de Bartholomew Gosnold
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le musée expose aussi une vaste collection d'équipements et d'outils utilisés par les colons pour travailler et se défendre. Pointes de flèches, mousquets, épées, mais aussi instruments chirurgicaux ou outils agricoles permettent de saisir l'étendue des activités menées sur l'île. À travers eux, les visiteurs mesurent l'importance de la préparation militaire, mais aussi la nécessité d'inventer de nouvelles méthodes pour bâtir, exploiter et cultiver un territoire encore largement inconnu.

Archaearium Archaeology Museum
Archaearium Archaeology Museum
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Les objets personnels occupent également une place importante dans le parcours. Certains bijoux retrouvés dans les fouilles, des boucles de ceintures finement ouvragées ou encore des pipes à tabac marquées des noms de grandes figures de l'Angleterre du début du 17ème siècle témoignent autant de l'identité culturelle des colons que de leurs liens avec la métropole. Ces découvertes rappellent que, malgré l'isolement et la dureté des conditions de vie, Jamestowne restait profondément connectée à l'Angleterre.

Archaearium Archaeology Museum
Archaearium Archaeology Museum
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Une section du musée est également consacrée aux découvertes faites dans Smithfield Well, cet ancien puits qui fut comblé au début du 17ème siècle. Les fouilles y ont révélé plusieurs centaines d'artefacts remarquablement préservés grâce à l'humidité, offrant un aperçu précieux du quotidien des habitants de Jamestowne. Parmi ces objets figurent de la vaisselle en céramique, des outils métalliques, des fragments de verre, mais aussi des restes alimentaires et des semences qui renseignent sur l'alimentation de l'époque. Smithfield Well illustre parfaitement la manière dont les puits, une fois devenus inutilisables, servaient de dépotoirs, et constituent aujourd'hui pour les archéologues de véritables capsules temporelles permettant de mieux comprendre la vie dans la colonie.

Archaearium Archaeology Museum
Archaearium Archaeology Museum
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le rôle et la présence des populations amérindiennes sont également abordés avec attention. Le musée présente ainsi la plus grande collection d'artefacts amérindiens coloniaux conservée en Virginie. On peut y voir des poteries, des outils taillés dans la pierre et des objets de troc qui reflètent les échanges mais aussi les tensions qui marquèrent les relations avec les Powhatans. Cette approche met en évidence la place centrale des rencontres interculturelles dans l'histoire de Jamestowne.

Le musée ne se limite pas à une présentation figée de ses collections, mais suit l'évolution des recherches archéologiques. De nouvelles découvertes viennent régulièrement enrichir les expositions, renouvelant sans cesse le discours proposé aux visiteurs. Cette approche vivante permet de rester au plus près de l'avancée des connaissances sur Jamestowne et d'intégrer progressivement les dernières trouvailles du terrain.

Archaearium Archaeology Museum
Archaearium Archaeology Museum
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Island Loop Drive

Island Loop Drive
Island Loop Drive
(NPS)

Island Loop Drive est une petite route scénique qui offre une exploration remarquable de Jamestown Island.

La route décrit une boucle de 4.5 miles de long, qui se parcourt en voiture dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Elle permet de découvrir l'environnement naturel que les premiers colons anglais ont rencontré en arrivant sur l'île.

Le tracé traverse des paysages variés de marais, de forêts et de prairies, tout en longeant des portions de James River, offrant ainsi un aperçu authentique de la faune et de la flore qui caractérisent la région.

Island Loop Drive
Island Loop Drive
(NPS)

Le parcours est ponctué de plusieurs points d'arrêt pensés pour l'observation et l'interprétation de la nature ou de l'histoire locale, permettant de s'immerger dans ces paysages préservés et en apprendre davantage sur l'écosystème de l'île et les défis qu'il a représentés pour les colons.

Tout au long de la route, différents panneaux explicatifs invitent à s'informer sur la biodiversité de l'île et les adaptations adoptées par les colons pour exploiter les ressources naturelles. Au fil de la promenade, il est courant d'observer de nombreux oiseaux, des tortues, des cerfs et parfois même des renards ou des tatous.

Certaines haltes évoquent aussi l'histoire humaine plus récente, expliquant comment l'île s'est convertie en plantation puis en espace de conservation après le déplacement de la capitale à Williamsburg à la fin du 17ème siècle.

À l'extrémité Est de l'île, une courte balade (500 mètres aller-retour), Black Point Trail, permet de compléter la visite.

Black Point Trail
Black Point Trail
(NPS)

Ce sentier facile traverse la forêt pour rejoindre les rives de James River, offrant une belle vue sur le fleuve et un moment de tranquillité au cœur de la nature. En chemin, on découvre trois tombes appartenant à la famille Travis, l'une des deux familles qui possédaient toute l'île à l'époque où Jamestowne fut délaissée.

Black Point
Black Point

The Glasshouse

The Glasshouse
The Glasshouse
(NPS)

Au Nord de Jamestown Island, quelques centaines de mètres avant de franchir le pont permettant de rejoindre l'île, The Glasshouse propose une immersion fascinante dans la première industrie artisanale développée par les anglais en Amérique du Nord. Ce lieu reconstitue le site original où les colons du début du 17ème siècle se sont lancés dans la fabrication du verre, encouragés par la Virginia Company qui espérait tirer profit des ressources naturelles abondantes de la région.

The Glasshouse
The Glasshouse

La production de verre fut l'une des toutes premières activités manufacturières tentées sur le continent américain et, bien qu'elle n'ait pas rencontré le succès espéré, elle témoigne de l'ingéniosité et des ambitions de la jeune colonie.

En 1608, des spécialistes du verre venus d'Europe, notamment des Allemands et des Polonais, furent envoyés à Jamestowne dans le but de produire différents produits utiles à la colonie et à l'exportation. La région offrait tous les matériaux nécessaires : sable pour la silice, bois pour le combustible et potasse, et une main-d'œuvre motivée, du moins parmi les artisans venus spécialement pour cette tâche. Les travaux de l'époque consistaient principalement en des essais, expédiés en Angleterre pour démontrer le potentiel industriel colonial. Les vestiges archéologiques retrouvés à James Fort, tels que des creusets en argile et des fragments de verre connus attestent de cette intense activité.

The Glasshouse
The Glasshouse

Aujourd'hui, The Glasshouse se compose d'une structure reconstruite qui évoque les techniques et l'atmosphère du premier atelier de verrerie de Jamestowne. Des artisans vêtus de costumes d'époque réalisent quotidiennement des démonstrations de soufflage de verre, utilisant des outils et des méthodes proches de celles pratiquées il y a plus de quatre siècles. Même si les fours modernes fonctionnent désormais au gaz naturel pour des raisons de sécurité et d'efficacité, le procédé manuel et les gestes des souffleurs restent fidèles à la tradition ancienne.

The Glasshouse
The Glasshouse

Vous pourrez observer la fabrication de bouteilles vertes, de pichets, de vases, de bougeoirs ou encore de verres à vin, des objets typiques produits à Jamestowne qui sont également disponibles à la vente dans la boutique attenante au site.

Les ruines du fourneau original, mises au jour par des fouilles archéologiques au milieu du 20ème siècle, sont visibles à côté de l'atelier moderne, offrant un témoignage direct du premier essai industriel anglais en Amérique.

The 1608 Glasshouse
The 1608 Glasshouse
(NPS)

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Météo

Altitude moyenne : 1 mètre

DonnéeAnnéeJanv.Fév.MarsAvr.MaiJuinJuil.AoûtSept.Oct.Nov.Déc.
Température moyenne (°C)16461015202426252217117
Nombre de jours avec T° max > 32°C3500002713103000
Nombre de jours avec T° min < 0°C65201681000000515
Nombre de jours avec pluie1231110101112111211109810

Cartes

Carte interactive de Historic Jamestowne
Carte Historic Jamestowne
Carte James Fort
Carte Jamestown Island

Liens

National Park Service - Colonial National Historical Park
National Park Service - Historic Jamestowne
Jamestown Rediscovery - Historic Jamestowne

Aux alentours

Si vous voulez prolonger votre découverte de l'histoire de la première colonie anglaise en Amérique, Jamestown Settlement constitue une étape complémentaire. Ce musée vivant, situé juste au Nord de Historic Jamestowne, propose aussi bien des expositions en intérieur que des reconstitutions en plein air, permettant de plonger dans le quotidien de la Virginie du 17ème siècle. Vous y découvrirez une reconstitution de James Fort tel qu'il pouvait apparaître entre 1607 et 1614, un village Powhatan représentant l'univers amérindien avant la colonisation, ainsi que les répliques grandeur nature des trois navires qui ont transporté les premiers colons, le Susan Constant, le Godspeed et le Discovery. Des interprètes en costume d'époque animent les lieux, montrant les gestes du quotidien des colons et des Amérindiens, de la préparation des repas au maniement des armes.

Jamestowne se situe à environ 40 miles à l'Est de Richmond, la capitale de la Virginie. Le site se trouve également à 70 miles de la côte atlantique, notamment de Virginia Beach et First Landing State Park. C'est précisément là que les colons anglais ont posé le pied pour la première fois sur le sol américain en 1607, avant de remonter James River pour fonder Jamestowne.

Par dommm063
Mis à jour le 30 septembre 2025