Steven F. Udvar-Hazy Center
Aux abords de l'aéroport international de Washington Dulles, Steven F. Udvar-Hazy Center constitue la spectaculaire annexe du célébrissime National Air and Space Museum de Washington DC. Cet immense complexe, inauguré en 2003, s'étend sur plus de 71.000 m² et offre une immersion unique dans l'histoire de l'aviation et de l'exploration spatiale. Conçu comme un véritable écrin pour des pièces de dimensions exceptionnelles, il complète les galeries du musée situé sur le National Mall.
Le site accueille deux gigantesques hangars rassemblant plus de 3000 objets, artefacts et appareils, parmi lesquels plus de 200 aéronefs et engins spatiaux. L'agencement aérien et au sol, avec des appareils suspendus dans les airs ou alignés à portée de main, donne l'impression de pénétrer dans une véritable cathédrale dédiée à la conquête du ciel. Des hélicoptères de la guerre froide côtoient des avions de chasse de la Seconde Guerre mondiale, tandis que des capsules spatiales rappellent les grandes heures de la course vers l'espace.
Parmi les plus beaux trésors exposés dans Steven F. Udvar-Hazy Center, la navette spatiale Discovery, utilisée pour 39 missions entre 1984 et 2011, trône comme pièce maîtresse et attire instantanément les regards. Le bombardier B29 "Enola Gay", tristement célèbre pour avoir largué la première bombe atomique en 1945, incarne une mémoire douloureuse de l'histoire mondiale. En entrant dans le musée, vous serez accueilli par un magnifique SR-71 Blackbird, illustrant les prouesses technologiques qui ont façonné le 20ème siècle. Entre émotion, fascination et découverte, le Steven Udvar-Hazy Center s'impose comme une étape incontournable pour quiconque souhaite explorer l'univers de l'aviation et de l'espace lors d'un séjour dans la région de Washington.

Situation
Steven F. Udvar-Hazy Center se situe au Nord-Est de la Virginie, juste au Sud de l'aéroport international de Washington-Dulles. Voir le plan de situation de Steven F. Udvar-Hazy Center.
Le moyen le plus pratique pour rejoindre Steven F. Udvar-Hazy Center est sans doute la voiture. Le musée se trouve à une trentaine de miles, soit environ une demi-heure de route à l'Ouest de Washington DC, au 14390 Air and Space Museum Parkway à Chantilly, VA.
L'accès le plus rapide se fait par l'Interstate 66. Une fois sur place, un vaste parking est mis à disposition des visiteurs. Le stationnement est payant, au tarif de 15 dollars pour la journée (gratuit à partir de 16 heures).
Si vous êtes en séjour à Washington DC et que vous n'avez pas de voiture, il est possible de rejoindre le site en transport en commun, via la ligne de métro Silver Line, en sortant à la station Innovation Center. Puis poursuivez le trajet en bus grâce au Fairfax Connector 983 qui assure la liaison jusqu'au musée.
Steven F. Udvar-Hazy Center est une annexe du National Air and Space Museum de Washington DC, et comme l'ensemble des musées de la Smithsonian Institution, l'entrée est entièrement gratuite.
Les horaires d'ouverture s'étendent tous les jours de 10h à 17h30.

À l'entrée du musée, il faudra se soumettre à des contrôles de sécurité : il est notamment interdit d'apporter de la nourriture. Les perches à selfie sont interdites.
Le site propose un restaurant, idéal pour faire une pause après plusieurs heures de visite, ainsi qu'une vaste boutique de souvenirs. Celle-ci ravira particulièrement les passionnés de la NASA et de l'exploration spatiale, avec un large choix d'objets, de maquettes, de livres et de vêtements.
Temps de visite
Le site est immense et il faut compter au moins trois heures pour explorer ses vastes espaces. On y découvre des centaines d'aéronefs, mais aussi des engins liés à l'exploration spatiale, des avions et hélicoptères militaires marquants et de nombreux objets et artefacts qui racontent l'histoire de l'aviation et de la conquête de l'espace.
À voir, à faire
Wall of Honor

À l'entrée du Steven F. Udvar-Hazy Center, vous serez accueilli par Wall of Honor, une allée commémorative constitué de plaques en métal gravées de milliers de noms. Conçu comme un hommage aux pionniers, ingénieurs, pilotes et passionnés ayant marqué l'histoire aéronautique et spatiale, cette allée témoigne de la diversité des contributions à ces domaines.

Au bout de cette allée se dresse la sculpture Ascent, une œuvre en acier inoxydable réalisée par l'artiste John Safer. Cette sculpture abstraite et élancée, haute de 20 mètres, se compose d'une forme longiligne qui s'élèvent vers le ciel dans un mouvement en spiral. L'œuvre évoque l'idée d'élévation et de progrès, symbolisant l'esprit d'innovation et la conquête de l'air et de l'espace, en résonance avec les collections du musée.

Boeing Aviation Hangar

En entrant dans Steven F. Udvar-Hazy Center, vous découvrirez Boeing Aviation Hangar, qui constitue le cœur du musée et qui impressionne d'emblée par ses dimensions colossales, s'étendant sur près de 27.000 m², avec une nef de 300 mètres de long et 80 mètres de large. Cet immense espace retrace toute l'histoire de l'aviation à travers une collection variée d'appareils, depuis les pionniers du début du 20ème siècle jusqu'aux modèles commerciaux et militaires les plus récents. Le visiteur y découvre aussi bien des avions de la Seconde Guerre mondiale que des appareils devenus légendaires.

Les collections présentées dans le hangar sont organisées par thématiques, ce qui permet de parcourir l'histoire de l'aviation et de l'espace selon différents axes. On peut ainsi découvrir des espaces retraçant les exploits des pionniers de l'aviation avant 1920, véritables jalons des débuts du vol motorisé. L'aviation civile est également mise à l'honneur à travers des sections consacrées à l'aviation d'affaires, au développement de l'aviation commerciale, illustrant l'essor du transport aérien et ses multiples usages, ou au vol acrobatique. L'aviation militaire, enfin, occupe une place importante avec des présentations d'appareils ayant servi durant les deux guerres mondiales, les conflits de Corée et du Vietnam, la guerre froide, ainsi que des modèles militaires contemporains, offrant ainsi une vision complète de l'évolution des technologies aéronautiques au fil des décennies.

Le parcours s'organise à travers de larges allées qui invitent à déambuler librement au milieu des aéronefs et des artefacts. Chaque appareil est accompagné de panneaux explicatifs qui présentent son nom, retracent son histoire et détaillent ses principales caractéristiques techniques, ce qui permet de mieux comprendre son rôle et son importance dans le développement de l'aviation. Cette disposition facilite non seulement l'observation des avions de près, mais enrichit également l'expérience par une dimension pédagogique claire et accessible.
En complément, une passerelle suspendue en hauteur fait presque tout le tour du hangar. Elle offre une perspective différente sur l'ensemble des collections, en donnant la possibilité d'observer les avions depuis le dessus et d'approcher de plus près ceux qui sont suspendus au plafond.

En pé,étrant dans le hangar, on se retrouve en premier lieu sur une plateforme d'observation qui permet d'avoir une vue globale et dominante des collections abritées. Le premier appareil que l'on peut admirer de près est un Vought F4U-1D Corsair. Ce chasseur de l'armée américaine, emblématique de la Seconde Guerre mondiale, se distingue par son design unique avec ses ailes en forme de " M " inversé, conçues pour permettre l'utilisation d'une hélice de grand diamètre (4 mètres).

Construite pour opérer principalement depuis des porte-avions, cette version dispose d'un moteur puissant capable d'atteindre une vitesse maximale d'environ 644 km/h. L'avion mesure près de 11.5 mètres de long pour une envergure de 12.5 mètres. Conçu pour un seul pilote, le Corsair était équipé d'armements lourds, comprenant plusieurs mitrailleuses ainsi que la capacité de transporter des roquettes ou des bombes, ce qui en faisait un appareil redoutable aussi bien pour le combat aérien que pour l'appui au sol. Son rôle crucial dans le Pacifique a grandement contribué à sa renommée et sa place dans l'histoire de l'aviation militaire.

À côté, un Curtiss P-40E Warhawk complète cette introduction. Cet appareil américain, célèbre pour sa robustesse et sa simplicité, a vu un large déploiement sur plusieurs théâtres d'opérations dans les années 1940.

Le P-40E mesure un peu plus de 9 mètres de long avec une envergure de 11.4 mètres, et peut atteindre une vitesse maximale d'environ 580 km/h. Il était également monoplace et équipé d'une armature comprenant plusieurs mitrailleuses, ce qui en faisait un chasseur efficace malgré une vitesse moindre que certains de ses contemporains. Ce modèle est notamment connu pour avoir été utilisé par les célèbres "Flying Tigers" en Chine, ce qui renforce son aura historique.

De la plateforme d'observation, vous aurez aussi une vue imprenable sur l'une des stars du musée : un Lockheed SR-71 Blackbird, un avion mythique reconnu comme l'un des plus rapides et les plus avancés de l'histoire.

Conçu pendant la Guerre froide, ce chasseur stratégique de reconnaissance a marqué son époque par ses performances exceptionnelles et sa capacité à opérer dans des espaces aériens hostiles avec une rapidité incroyable.

L'histoire du SR-71 remonte aux années 1960, développé par le bureau d'ingénierie de Lockheed sous la direction de Clarence "Kelly" Johnson. Utilisé par l'US Air Force pendant 24 ans, il a cumulé environ 2 800 heures de vol, établissant des records de vitesse encore inégalés. Son dernier vol, réalisé en 1990, l'a vu rallier Los Angeles à Washington DC en un peu plus d'une heure, à une vitesse moyenne dépassant les 3400 kilomètres par heure, avant d'être exposé au musée.

Empruntez les escaliers ou la rampe pour rejoindre le niveau 0 du hangar et découvrir de près le Lockheed SR-71 Blackbird.

Techniquement, le SR-71 mesure environ 33 mètres de long pour une envergure de près de 17 mètres. Il est propulsé par deux moteurs Pratt & Whitney J58 turbojets qui lui permettent d'atteindre des vitesses supersoniques extrêmes, le plaçant parmi les avions les plus rapides jamais construits. Son équipage est composé de deux personnes. Sa structure, largement faite de titane pour résister aux fortes chaleurs générées par la haute vitesse, intègre également des matériaux composites sur les dérives verticales pour réduire sa visibilité radar, un aspect précurseur de la furtivité. Bien que principalement un avion de reconnaissance, il pouvait aussi être équipé pour des missions spécifiques, mais il n'était pas armé de manière offensive conventionnelle.

Prenez le temps de faire le tour complet du Blackbird et d'admirer les moindres détails techniques de cet impressionnant appareil à la silhouette élancée.

Explorez ensuite les deux espaces d'exposition situés de part et d'autre du Lockheed SR-71 Blackbird. Côté Nord, un espace entier est dédié aux aéronefs de l'aviation militaire moderne, où l'on peut notamment observer le Lockheed Martin X-35B STOVL, un avion de pointe capable de décollages verticaux et courts, ainsi que plusieurs hélicoptères emblématiques comme le Bell AH-1F Cobra, un appareil de combat agile, et le Boeing-Vertol CH-46E Sea Knight, surnommé " Phrog " pour sa silhouette particulière.


Un Sikorsky HH-52A Seaguard, utilisé pour les missions de recherche et sauvetage en mer, complète cette riche collection, illustrant la diversité des rôles et technologies développés dans l'aviation récente.

Un secteur complet est consacré aux avions ayant servi durant les conflits de Corée et du Vietnam, offrant une immersion dans cette période marquante de l'histoire aéronautique. On peut ainsi découvrir des modèles emblématiques tels que le McDonnell F-4S Phantom II, un chasseur polyvalent largement utilisé, le Grumman A-6E Intruder, un avion d'attaque, et le Mikoyan-Gurevich MiG-15, un chasseur soviétique. Ces appareils racontent chacun une part importante des stratégies et évolutions militaires de leur époque.

Par ailleurs, le musée expose également un Grumman F-14D(R) Tomcat, rendu célèbre par le film "Top Gun", reconnaissable à ses ailes à géométrie variable et sa silhouette imposante, qui symbolise le combat aérien haute performance à la fin du 20ème siècle.

Enfin, un vaste espace est consacré aux moteurs aéronautiques, où des dizaines d'exemplaires, anciens et modernes, sont disposés pour illustrer l'évolution des technologies propulsives, du simple moteur à réaction aux dispositifs les plus complexes, permettant ainsi de mieux comprendre la mécanique qui anime tous ces avions remarquables.

Sur le côté Sud de Boeing Aviation Hangar, on découvre une remarquable rétrospective de l'évolution de l'aviation civile. Dans cet espace, sont exposés aussi bien de petits appareils d'affaires que de grands avions de ligne et des jets privés, illustrant la diversité des moyens de transport aérien qui ont marqué leur époque.

Parmi les modèles emblématiques présentés figure un Junkers Ju52, avion conçu dans les années 1930, capable d'atteindre une vitesse de croisière de 240 km/h tout en transportant jusqu'à 17 voyageurs ou trois tonnes de fret. Le Ju52 devint un modèle incontournable, massivement utilisé par Lufthansa et de nombreux opérateurs internationaux, ainsi que par la Luftwaffe dans des rôles divers pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le musée met également en valeur le Boeing 367-80 Jet Transport, surnommé " Dash 80 ", pièce maîtresse du développement des avions commerciaux à réaction, dont la technologie a révolutionné les déplacements transcontinentaux à partir des années 1950. Un autre appareil remarquable, le Boeing 307 Stratoliner "Clipper Flying Cloud", lancé à la fin de l'année 1938, occupe une place de choix dans cette collection.

Premier avion de ligne au monde doté d'un fuselage pressurisé, le Stratoliner pouvait accueillir 33 passagers dans un confort inédit pour l'époque et atteindre une altitude de 6096 mètres tout en maintenant une pression cabine de 2438 mètres. Grâce à cette innovation, il volait au-dessus de la majorité des perturbations météorologiques, offrant ainsi des trajets plus rapides et plus agréables.

Enfin, une véritable vedette du hangar attire les regards : le Concorde. Ce célèbre avion supersonique pouvait relier l'Europe et l'Amérique en moins de quatre heures, réalisant la traversée de l'Atlantique en deux fois moins de temps que les appareils conventionnels et symbolisant le rêve du vol à grande vitesse dans l'aviation commerciale.

Avec ses 62 mètres de long, 25.6 mètres d'envergure et quatre turboréacteurs Rolls-Royce/Snecma Olympus 593, le Concorde était capable d'atteindre une vitesse maximale de plus de 2350 km/h, soit Mach 2.23. Admirer ici l'un des 14 Concorde qui ont servi sur des lignes commerciales offre une occasion rare d'approcher ce chef-d'œuvre de l'ingénierie aéronautique et de l'histoire du transport moderne.

Par ailleurs, le musée consacre une section aux avions destinés aux vols acrobatiques, où l'on peut admirer des machines légères et maniables conçues pour les figures aériennes spectaculaires. Ces appareils révèlent toute la maîtrise technique et le courage nécessaires pour évoluer avec précision dans les airs.

Une partie importante du hangar est consacrée aux avions de la Seconde Guerre mondiale, offrant un aperçu complet des machines qui ont marqué ce conflit majeur. La collection comprend un large éventail d'appareils américains emblématiques, parmi lesquels un Lockheed P-38J-10-LO Lightning, un chasseur à double fuselage, un Grumman F6F-3K Hellcat, connu pour sa robustesse et son efficacité en combat aérien, ainsi qu'un Northrop P-61C Black Widow, le premier chasseur nocturne équipé d'un radar embarqué.

Parallèlement, plusieurs avions issus d'autres nations sont également exposés. Parmi eux, un Hawker Hurricane Mk. IIC utilisé par la Royal Air Force, tandis qu'un Aichi M6A1 Seiran, unique survivant de son type, témoigne de l'aviation militaire japonaise.

Le musée présente également une collection importante d'avions de l'armée allemande, parmi lesquels se distinguent des modèles rares et innovants. On peut y admirer un Arado Ar 234 B-2 Blitz, considéré comme le premier bombardier à réaction opérationnel de l'histoire. Le Dornier Do 335 A-0 Pfeil surprend par sa conception unique avec deux moteurs en configuration push-pull, lui conférant une vitesse exceptionnelle pour un avion à moteurs à pistons. Enfin, le Focke-Wulf Fw 190 F-8/R1 complète ce panorama en tant que chasseur polyvalent largement utilisé par la Luftwaffe.

Le point d'orgue de cette section reste sans doute le Boeing B-29 Superfortress "Enola Gay", une pièce maîtresse du musée. Ce bombardier à hélices, le plus sophistiqué de la Seconde Guerre mondiale, fut le premier à abriter son équipage dans des compartiments pressurisés, une innovation majeure pour l'époque.

Initialement conçu pour les combats en Europe, il s'est principalement illustré dans le théâtre Pacifique, où les B-29 ont largué divers types d'armes aériennes, notamment des bombes classiques, incendiaires, des mines, ainsi que les deux seules bombes nucléaires utilisées en temps de guerre.

Le 6 août 1945, à 8h15, c'est cet avion qui largua au-dessus d'Hiroshima la première bombe atomique utilisée en temps de guerre, surnommée Little Boy, provoquant une explosion massive qui détruisit près de 12 km² de la ville et fit immédiatement environ 80.000 victimes. Ce bombardement historique marqua un tournant majeur de la Seconde Guerre mondiale, précipitant la fin du conflit face à la capitulation du Japon quelques jours plus tard.

Steven F. Udvar-Hazy Center présente également les débuts de l'aviation avec une collection d'avions datant du début du 20ème siècle. Parmi ces modèles historiques, on trouve le Langley Aerodrome A, une tentative précoce de vol motorisé, ainsi que le Caudron G.4, un biplan utilisé durant la Première Guerre mondiale. Ces avions, souvent fragiles et simples en apparence, témoignent des premières étapes d'une aventure technologique qui allait révolutionner les transports et les communications.

En complément de ces appareils, le musée expose aussi divers objets, équipements et artefacts liés aux pionniers de l'aviation, comme Charles Lindbergh ou Amelia Earhart, permettant d'approcher de plus près le quotidien et les innovations de ces aventuriers du ciel. Ces collections offrent un aperçu concret des matériaux, des instruments et des outils qui ont accompagné les premières expériences de vol.

Le musée met aussi en valeur des pièces liées aux exploits récents dans le domaine aérien et spatial, comme la capsule Red Bull Stratos. Ce module a servi en octobre 2012 au saut en parachute de Felix Baumgartner depuis une altitude de plus de 37.600 mètres, un exploit qui lui a permis de dépasser la vitesse du son en chute libre et d'établir plusieurs records mondiaux. Cette mission a conduit au développement de nouvelles combinaisons pressurisées, de systèmes de parachutes innovants, ainsi qu'à des avancées dans la compréhension des effets des accélérations supersoniques sur le corps humain.

À côté, la capsule Breitling Orbiter 3 complète la collection des grands jalons de l'exploration aérienne. La capsule, accrochée à un ballon de type rozière et pilotée par Bertrand Piccard et Brian Jones, a réalisé le premier tour du monde sans escale entre le 1er et le 21 mars 1999. Parti de Suisse, ils ont parcouru près de 45.755 kilomètres en 19 jours, 21 heures et 55 minutes avant d'atterrir dans le désert égyptien, établissant ainsi un record de durée et de distance pour un vol en ballon.

James S. McDonnell Space Hangar

James S. McDonnell Space Hangar est un hangar accolé à Boeing Aviation Hangar, dont les 5.000 m² sont entièrement consacrés à l'exploration spatiale.
Au cœur du bâtiment, la pièce maîtresse qui attire immédiatement les regards est la navette spatiale Discovery, majestueuse et imposante, impressionnant les visiteurs par son envergure et la puissance symbolique qu'elle incarne.

La navette Discovery a marqué l'histoire de l'exploration spatiale américaine. Mise en service en 1984, elle a accompli un total de 39 missions avant d'être retirée en 2011. Au cours de sa carrière, elle a effectué près de 5830 orbites autour de la Terre et passé plus de 8700 heures dans l'espace. Parmi ses accomplissements les plus célèbres figure le lancement du télescope spatial Hubble en 1990, qui demeure l'un des instruments scientifiques les plus précieux de l'astronomie moderne.

Ses dimensions donnent la mesure de l'exploit technologique. Discovery mesure environ 37 mètres de longueur pour une envergure d'ailes de 24 mètres et une hauteur d'un peu plus de 17 mètres. Son poids dépasse les 75 tonnes, ce qui souligne d'autant plus l'exploit technique qu'a représenté la conception et l'envoi de la navette spatiale.

Vous avez la possibilité de tourner autour de la navette pour l'observer sous tous ses angles. Cette présentation permet de remarquer les détails de son fuselage, les plaques de protection thermique, les moteurs et l'architecture de l'appareil, offrant ainsi une vision complète de son ingénierie remarquable.

Il est également conseillé de grimper sur la plateforme d'observation située sur la droite de la navette. De là, on bénéficie d'un point de vue surélevé qui permet d'embrasser l'ensemble de l'appareil et de mieux apprécier ses proportions monumentales.

Une partie du hangar est consacrée à l'exploration spatiale habitée. On y découvre notamment la célèbre Manned Maneuvering Unit, une combinaison équipée d'un système autonome de propulsion permettant à un astronaute de se déplacer librement à l'extérieur d'une navette spatiale. Cette technologie expérimentale a marqué une étape importante dans l'histoire des sorties extravéhiculaires, ouvrant la voie à de nouvelles méthodes de travail en apesanteur.
À proximité se trouve un module Mobile Quarantine Facility, un élément insolite de l'histoire des missions Apollo. Transformée à partir d'une caravane Airstream, cette unité fut spécialement conçue par la NASA pour isoler les astronautes de retour de la Lune, par crainte d'une possible contamination par des germes lunaires.

L'intérieur comprenait des espaces de vie et de repos, une petite cuisine et une salle de bain. L'étanchéité était assurée par un système simple mais efficace : la pression intérieure était maintenue plus basse que celle extérieure et l'air extrait passait par un filtre. Le modèle exposé fut utilisé par les astronautes d'Apollo 11, Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins, qui y passèrent plus de soixante heures. La quarantaine débuta sur le porte-avions USS Hornet au moment de leur récupération après l'amerrissage, puis continua lors du transfert vers Pearl Harbor, avant d'être prolongée à Houston dans les installations spéciales du Johnson Space Center. Ce protocole rigoureux prit fin uniquement lorsque les scientifiques eurent confirmé qu'aucune forme de vie extraterrestre n'avait été ramenée sur Terre.
Le visiteur peut également observer la capsule Mercury 15B, Freedom 7 II, l'un des rares exemplaires encore présentés dans sa configuration orbitale complète. Elle conserve son paquet de rétrofusées, nécessaires pour ralentir le vaisseau lors de son retour, ainsi que la partie avant où étaient logés les parachutes. Cette capsule devait être utilisée par Alan Shepard pour une mission de longue durée, Mercury-Atlas 10, prévue en 1963. Mais après le succès de Gordon Cooper à bord de MA-9, la NASA décida d'annuler ce vol pour se tourner vers le programme Gemini, plus ambitieux.

James S. McDonnell Space Hangar présente également une exposition qui retrace l'histoire des satellites, depuis la guerre froide jusqu'à aujourd'hui, avec des centaines de satellites civils et militaires qui orbitent autour de la Terre, offrant des services de communications, de photographie, de télédétection, d'analyse météorologique et de navigation.
Une autre exposition majeure est consacrée aux fusées et missiles, où l'on peut notamment voir des exemplaires emblématiques tels que le missile Redstone et le missile Loon. Ces artefacts illustrent la technologie de lancement et de propulsion qui a servi tant à des fins militaires qu'exploratoires, montrant l'évolution des engins qui ont marqué l'histoire de la conquête spatiale.
Enfin, le centre propose une exposition dédiée à la science dans l'espace, un domaine large qui recouvre diverses disciplines, allant de la météorologie et la géologie jusqu'à l'étude de la Lune, du Soleil, des planètes... La collection du musée met l'accent sur cette période en exposant des objets qui ont réellement voyagé dans l'atmosphère ou dans l'espace. On y trouve des véhicules comme des ballons, des fusées-sondes, des satellites, des sondes spatiales, des orbiteurs ou des atterrisseurs, ainsi que les instruments scientifiques qu'ils transportaient.
Mary Baker Engen Restoration Hangar

À côté de James S. McDonnell Space Hangar, vous pourrez admirer, grâe à une passerelle vitrée aménagée à l'étage, Mary Baker Engen Restoration Hangar, un vaste espace spécialement conçu pour accueillir les activités de restauration et de préservation des collections aéronautiques et spatiales du musée. Vous pourrez ainsi observer les restaurateurs à l'œuvre et prendre la mesure du travail patient et méticuleux qu'exige la sauvegarde de tels objets historiques.
La taille impressionnante du hangar permet d'abriter plusieurs aéronefs en même temps, offrant aux équipes de spécialistes les moyens et l'espace nécessaires pour mener des interventions aussi diverses que la reconstruction, la réparation ou l'entretien des appareils. On y trouve également des ateliers techniques complémentaires où sont réalisées des opérations de conservation exigeant un savoir-faire particulièrement pointu.

Donald D. Engen Observation Tower

Si vous avez un peu de temps devant vous, n'hésitez pas à vous rendre au sommet de Donald D. Engen Observation Tower, qui offre une vue panoramique sur l'aéroport international Washington-Dulles, voisin du musée. La plateforme d'observation entièrement vitrée, située au sommet de la tour haute de 50 mètres;, est accessible par ascenseur. Vous pourrez ainsi observer le ballet des avions qui décollent et atterrissent sur les multiples pistes de l'aéroport, tout en profitant d'un panorama à 360 degrés sur les environs.

La tour porte le nom du vice-amiral Donald D. Engen, ancien directeur du National Air and Space Museum, auquel elle rend hommage. À l'intérieur de la plateforme d'observation, une exposition pédagogique explique le fonctionnement d'un aéroport moderne et les principes de base du contrôle du trafic aérien aux États-Unis. Cette présentation, pensée pour être accessible à tous, permet de mieux comprendre l'organisation complexe du ciel et au sol, tout en donnant un contexte aux scènes observées en temps réel depuis les larges baies vitrées.

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Météo
Altitude moyenne : 94 mètres
Donnée | Année | Janv. | Fév. | Mars | Avr. | Mai | Juin | Juil. | Août | Sept. | Oct. | Nov. | Déc. |
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Température moyenne (°C) | 13 | 0 | 1 | 7 | 12 | 17 | 22 | 25 | 24 | 20 | 13 | 8 | 2 |
Nombre de jours avec T° max > 32°C | 30 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 6 | 12 | 9 | 3 | 0 | 0 | 0 |
Nombre de jours avec T° min < 0°C | 111 | 26 | 22 | 16 | 5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 4 | 14 | 23 |
Nombre de jours avec pluie | 118 | 10 | 9 | 10 | 11 | 12 | 11 | 10 | 9 | 9 | 8 | 9 | 10 |
Cartes
Carte interactive de Steven F. Udvar-Hazy Center
Plan Steven F. Udvar-Hazy Center
Plan Steven F. Udvar-Hazy Center 2
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Par dommm063, Jo89
Mis à jour le 03 août 2025