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Birmingham

Avec plus de 200.000 habitants, Birmingham, fondée en 1871, est l'une des plus grandes villes de l'Alabama, et constitue la porte d'entrée Sud de la chaîne des Appalaches.

Depuis sa fondation jusqu'à la fin des années 1960, Birmingham a été l'un des principaux centres industriels du Sud des États-Unis, comptant de nombreux et gigantesques complexes de production d'acier.

Birmingham est surtout connue pour avoir été l'un des centres névralgiques du mouvement des droits civiques aux États-Unis durant les années 1950 et 1960.
La ville a été le théâtre d'un important mouvement de manifestations pacifiques et de contestations au printemps 1963, mené par Martin Luther King et Fred Shuttlesworth.
Les terribles images de la répression menée par la police, utilisant gaz lacrymogènes, chiens d'attaque et lances à incendie, de l'arrestation de centaines de manifestants par les autorités locales et des attentats à la bombe dirigés contre les leaders du mouvement attirèrent l'attention nationale et internationale sur les évènements qui se déroulaient dans la ville et sur la lutte des Afro-Américains pour leurs droits, conduisant quelques mois plus tard à la signature du Civil Rights Act par le gouvernement américain.

Birmingham
Birmingham
(© Art Meripol, Alabama Travel)

Situation

Birmingham se situe en plein cœur de l'Alabama, à environ 90 miles au Nord de Montgomery, via l'I65. Voir le plan de situation de Birmingham.

La ville est aussi facilement accessible depuis Atlanta, via l'Interstate 20, en moins de 2 heures.

Vous trouverez un Visitor Center au 2200 9th Avenue, ouvert du lundi au samedi, de 10h à 18h, et le dimanche de 13h à 18h.

Temps de visite

Il faut prévoir une journée complète à Birmingham pour visiter les différents lieux et spots historiques liés au mouvement des droits civiques américain, regroupés depuis 2017 dans le Birmingham Civil Rights National Monument : Birmingham Civil Rights Institute, Kelly Ingram Park, A.G. Gaston Motel, 16th Street Baptist Church et Bethel Bapist Church.

À voir, à faire

Visualisez l'ensemble des points d'intérêt présentés ci-dessous sur cette carte.

Birmingham Civil Rights Institute

Birmingham Civil Rights Institute
Birmingham Civil Rights Institute
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le Birmingham Civil Rights Institute (BCRI) est un musée et un centre d'éducation créé en 1992 pour documenter, interpréter et présenter l'histoire du mouvement des droits civiques aux États-Unis, en se concentrant particulièrement sur le rôle de Birmingham dans ce mouvement.

Birmingham Civil Rights Institute
Birmingham Civil Rights Institute
(© Chris Granger, Alabama Travel)

Au cours de la période de ségrégation aux États-Unis, de la fin de la Guerre de Sécession jusqu'à la fin des années 1960, les droits des Afro-Américains étaient considérablement limités dans les États du Sud. Les lois Jim Crow, mises en place à la fin du 19ème siècle, ont codifié tout un système de ségrégation raciale.

Ces lois discriminatoires imposent une séparation stricte entre les personnes blanches et noires dans tous les aspects de la vie quotidienne, selon le principe de "séparés mais égaux". Ainsi, selon ce système, les Noirs et les Blancs disposaient de services et lieux publics séparés : écoles, transports en commun, restaurants, fontaines d'eau potable...

De plus, les Afro-Américains étaient systématiquement privés de leurs droits civiques fondamentaux, tels que le droit de vote, le droit à une éducation équitable et le droit à l'égalité des chances. Cette discrimination systémique créa un système de deuxième classe, où les Noirs étaient traités comme des citoyens de seconde zone, soumis à la violence, à l'humiliation et à l'injustice.

Le mouvement des droits civiques aux États-Unis est un mouvement de protestation non violent mené par des Afro-Américains et des Blancs alliés pour mettre fin à la ségrégation raciale et à la discrimination des Noirs aux États-Unis. Le mouvement a duré de 1954 à 1968 et a été marqué par des manifestations, des boycotts, des sit-in, des marches, et a été sévèrement réprimé par les autorités dans les États du Sud.

Le mouvement des droits civiques commence avec la décision de la Cour suprême des États-Unis dans l'affaire Brown v. Board of Education en 1954. Dans cette décision, la Cour a statué que la ségrégation raciale dans les écoles publiques était inconstitutionnelle. Cette décision a été un tournant majeur dans l'histoire des droits civiques, car elle a ouvert la voie à la fin de la ségrégation dans d'autres domaines de la vie publique.

Le boycott des bus de Montgomery est un autre événement important dans l'histoire du mouvement des droits civiques. En 1955, Rosa Parks, une femme noire, est arrêtée pour avoir refusé de céder sa place à un passager blanc dans un bus à Montgomery, en Alabama. Son arrestation déclenche un boycott des bus qui dura 381 jours, organisé par Martin Luther King et la communauté afro-américaine de Montgomery. Le boycott aboutit finalement à la décision de la Cour suprême des États-Unis, le 13 novembre 1956, qui statua par l'arrêt Browder v. Gayle la fin de la ségrégation dans les bus.

En 1957, la Southern Christian Leadership Conference (SCLC) est créée par Martin Luther King et d'autres leaders des droits civiques, dans le but d'organiser des manifestations non violentes et des boycotts pour lutter contre la ségrégation raciale.

En septembre 1957, neufs étudiants noirs (les Little Rock Nine) tentent d'intégrer une école secondaire réservée aux Blancs, la Little Rock Central High School, ce qui est théoriquement possible depuis 1954 et l'arrêt Brown v. Board of Education.
Mais leur inscription est refusée par l'école. Les neuf élèves se présentent tout de même le 2 septembre pour entrer dans l'établissement, accompagnés d'une large foule, mais le gouverneur de l'Arkansas, Orval Faubus, mobilise la Garde nationale de l'État pour bloquer les étudiants.
Malgré une injonction d'un juge fédéral, le même scénario se répète le 4 septembre.
Le 9 septembre, Martin Luther King, soutenu par Woodrow Mann, le maire de Little Rock, écrit au président Dwight D.Eisenhower pour trouver une solution. Le président Eisenhower tente de négocier avec le gouverneur Faubus pour résoudre le conflit, mais les pourparlers aboutissent malheureusement à une impasse.
Le 23 septembre 1957, Woodrow Mann demande au président Eisenhower d'envoyer les troupes fédérales afin de faire appliquer la loi. Le 24 septembre, le gouverneur Faubus est dessaisi de toute autorité sur la Garde nationale, qui est renvoyée à ses quartiers, et la 101e division aéroportée intervient pour escorter et protéger les neuf étudiants afro-américains dans l'enceinte de la Little Rock Central High School, mettant ainsi fin au conflit.
Cet évènement sera un tournant majeur dans l'histoire des droits civiques, démontrant que le gouvernement fédéral était prêt à intervenir pour protéger les droits des Afro-Américains.

Le 1er février 1960, quatre étudiants noirs à Greensboro, en Caroline du Nord, initient un sit-in non violent dans le restaurant du magasin Woolworth, réservé aux Blancs, après qu'on ait refusé de les servir. Le mouvement prend de l'ampleur les jours suivants, et incite des milliers d'autres personnes à faire de même dans d'autres villes et d'autres États. Ce mouvement fût largement médiatisé et permit de mettre fin à la ségrégation dans de nombreux restaurants à travers le pays.

L'année suivante, en 1961, des militants des droits civiques organisent des Freedom Rides, des voyages de bus inter-États pour défier la ségrégation dans le système de transport en bus inter-état. Malgré une sévère répression de ce mouvement et de nombreux actes violents à leur encontre, les Freedom Riders réussirent à mettre fin à la ségrégation dans les bus et les gares routières.

En 1963, Birmingham est le théâtre de manifestations massives pour les droits civiques, réprimées violemment par la police, avec des images de manifestants attaqués par des chiens de garde et repoussés par des canons à eau qui feront le tour du monde.
Martin Luther King, qui menait cette campagne, fut arrêté, comme beaucoup d'autres participants, et écrivit sa fameuse Letter from Birmingham City Jail durant son séjour en prison.

Des manifestations ont lieu dans tout le pays pour soutenir le mouvement et culminent avec la March on Washington for Jobs and Freedom le 28 août 1963. Lors de cette marche, Martin Luther King prononce son célèbre discours I Have a Dream.

Ces évènements poussèrent le gouvernement fédéral à prendre à bras le corps le problème des droits des Afro-Américains dans les États du Sud et débouchèrent sur la signature du Civil Rights Act en 1964, interdisant la discrimination fondée sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l'origine dans l'emploi, l'éducation, les lieux publics et les services.

Une autre étape importante du mouvement des droits civiques est la marche de Selma à Montgomery, en 1965. Cette marche est organisée pour protester contre la discrimination raciale dans le droit de vote. La marche est confrontée à la violence de la police et des partisans du ségrégationnisme, mais conduira finalement à l'adoption du Voting Rights Act de 1965, qui a interdit la discrimination raciale dans le droit de vote.

Le 21 février 1965, Malcolm X, militant des droits civiques, est assassiné à Harlem par des membres de Nation of Islam, un groupe musulman noir nationaliste. L'assassinat de Malcolm X a été un coup dur pour le mouvement des droits civiques et a contribué à l'émergence de groupes plus radicaux, tels que les Black Panthers.

En 1967, la Cour suprême des États-Unis rend son arrêt Loving v. Virginia, qui déclare les lois interdisant les mariages interraciaux inconstitutionnelles.

Le 4 avril 1968, à Memphis, Martin Luther King est assassiné par James Earl Ray, un ségrégationniste blanc, même si d'autres théories laissent à penser que le FBI pourrait aussi être impliqué.
L'assassinat de King provoque une vague d'émeutes raciales dans des dizaines de villes américaines, nécessitant l'intervention de la Garde nationale. Cinq jours plus tard, le président Johnson déclare un jour de deuil national, le premier pour un Afro-Américain. 300.000 personnes assistent à ses funérailles.

Birmingham Civil Rights Institute
Birmingham Civil Rights Institute
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le Birmingham Civil Rights Institute, qui fait partie du Birmingham Civil Rights National Monument et est affilié à la Smithsonian Institution, se trouve au 520 16th Street, au cœur du quartier qui a été le théâtre des événements tragiques de la campagne de Birmingham en 1963.

Le musée offre aux visiteurs une expérience immersive à travers des expositions interactives, des archives photographiques, des enregistrements audio et d'autres médias pour illustrer le contexte et les luttes du mouvement. Le musée aborde plusieurs aspects du mouvement des droits civiques, y compris la lutte contre la ségrégation, les sit-ins, les marches pacifiques, les discours influents et les actes de résistance. Il met également en évidence des figures clés du mouvement, telles que Martin Luther King, Rosa Parks et d'autres militants locaux.

Birmingham Civil Rights Institute
Birmingham Civil Rights Institute
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le Birmingham Civil Rights Institute présente les faits et évènements du mouvement des droits civils de manière chronologique, à travers plusieurs expositions.

La Barriers Gallery décrit l'histoire de la ségrégation, illustrant la vie sous les lois Jim Crow à travers des artefacts, des photographies et des reconstitutions, permettant aux visiteurs de mieux comprendre les difficultés et discriminations auxquelles les Afro-Américains étaient confrontés quotidiennement.

Birmingham Civil Rights Institute
Birmingham Civil Rights Institute
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

La Confrontations Gallery, les visiteurs peuvent faire l'expérience des tensions grandissantes et de la dégradation de la situation après la décision de la Cour suprême des États-Unis dans l'affaire Brown contre Board of Education, en 1954, qui a invalidé la philosophie "séparés mais égaux" du système scolaire ségrégationniste. De nombreux citoyens blancs, irrités par cette décision, ont réagi en s'organisant et se mobilisant. À cette époque, le Ku Klux Klan refait surface dans les États du Sud, des gens organisent des conseils de citoyens blancs. Tout au long de l'exposition, les visiteurs sont bombardés par les paroles racistes et colériques de figures d'autorité blanches, des sons qui n'étaient que trop courants de la fin des années 1940 au milieu des années 1960 dans les villes comme Birmingham.

Birmingham Civil Rights Institute
Birmingham Civil Rights Institute
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

La Movement Gallery montre comment le mouvement des droits civiques s'est organisé pour obtenir justice. Les expositions multimédias de cette galerie comprennent Bus Ride to Freedom, qui couvre les Freedom Rides à travers le Sud, Give us the Vote, qui documente les violations du droit de vote, Birmingham the World is Watching, qui montre des images d'actualité de Birmingham et la porte de la cellule derrière laquelle Martin Luther King a écrit la Letter from Birmingham Jail en 1963, et The March, qui plonge le visiteur dans la marche sur Washington de août 1963.

Birmingham Civil Rights Institute
Birmingham Civil Rights Institute
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

L'émotion du discours I Have a Dream de Martin Luther King est suivie par la Processional Gallery, qui présente diverses statues grandeur nature incitant les visiteurs à les accompagner vers le rêve de liberté. Les visiteurs peuvent également regarder par une fenêtre le Kelly Ingram Park, où les manifestations pour les droits civiques ont eu lieu en 1963.

Birmingham Civil Rights Institute
Birmingham Civil Rights Institute
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

La Milestones Gallery présente des piédestaux en fer marquant les réalisations spécifiques du mouvement des droits civiques en vue d'établir l'égalité des droits.

Birmingham Civil Rights Institute
Birmingham Civil Rights Institute
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Enfin, Human Rights Gallery propose une exposition interactive qui montre la portée internationale du mouvement pour les droits de l'homme.

  • 520 16th Street
  • Du mardi au samedi, de 10h à 17h
  • 15$ par personne
  • bcri.org
Birmingham Civil Rights Institute
Birmingham Civil Rights Institute
(© Chris Granger, Alabama Travel)

Kelly Ingram Park

Martin Luther King, Kelly Ingram Park
Martin Luther King, Kelly Ingram Park

Kelly Ingram Park a été l'épicentre de la contestation et des manifestations pacifiques qui se sont déroulées au printemps 1963 à Birmingham.

La Campagne de Birmingham est une campagne de protestation et de désobéissance civile organisée par Martin Luther King de la Southern Christian Leadership Conference (SCLC) et Fred Shuttlesworth de l'Alabama Christian Movement for Human Rights.

À l'époque, Birmingham est une ville connue pour sa ségrégation raciale et sa violence. La police de la ville est dirigée par Eugene "Bull" Connor, un shérif notoirement raciste.
Birmingham fût le théâtre de cinquante attentats à la bombe à motivation raciale après 1945, ce qui lui valu le surnom de "Bombingham". Un quartier de la ville, particulièrement visé par ces attaques, reçu même le nom de "Dynamite Hill".

La campagne vise à mettre fin à la ségrégation raciale dans la ville, notamment dans les restaurants, les magasins et les lieux publics, la fin des discriminations à l'embauche, la réouverture des parcs publics (fermés par la ville suite à une décision de déségrégation de ces lieux publics) et la possibilité réelle pour les Afro-Américains de s'inscrire sur les listes électorales et de voter. Tous ces demandes sont mises sur papier, dans un document appelé Birmingham Manifesto et publié le 2 avril 1963.

Fred Shuttlesworth, Martin Luther King et Ralph Albernathy
Fred Shuttlesworth, Martin Luther King et Ralph Albernathy
(Marion S. Trikosko, Library of Congress)

La campagne débute le 3 avril 1963 avec la mise en place d'un boycott des magasins du centre-ville. Les Afro-Amércains et toutes les personnes qui le souhaitent sont invités à ne rien acheter dans ces magasins qui pratiquent la ségrégation, pendant une durée de 6 semaines.

En parallèle, les organisateurs mettent en place le "Project C", pour "Confrontation". L'idée est de mener une série de manifestations pacifiques (sit-in notamment) dans le but d'obliger les autorités locales à procéder à des arrestations de masse, afin de remplir les prisons locales et bloquer le fonctionnement de la police de la ville.

Le 12 avril 1963, lors de la "Good Friday March", Ralph Abernathy et Martin Luther King sont arrêtés et envoyés en prison.

Le 16 avril, toujours emprisonné, Martin Luther King écrit sa célèbre Letter from a Birmingham Jail, qui répondait à huit ecclésiastiques blancs qui protestaient contre la présence de King à Birmingham, estimant qu'il perturbait les résidents locaux et qu'il n'avait pas donné au nouveau maire de la ville, Albert Boutwell, l'occasion d'apporter des changements.

Suite à cette arrestation, la campagne s'essouffle, le mouvement manque de manifestants prêts à risquer l'arrestation. Les organisateurs du SCLC imaginent alors une alternative audacieuse, mais controversée, qu'ils baptisent "D Day" (et qui sera plus tard appelée "Children's Crusade"), en faisant appel à des élèves du primaire, du secondaire et des étudiants du Miles College, situé à proximité, pour participer aux manifestations.

Le 2 mai 1963, plus d'un millier d'élèves sèchent les cours et se présentent à la 16th Street Baptist Church. Ils partent ensuite en direction du centre-ville de Birmingham pour aller occuper des lieux pratiquant la ségrégation. Plus de 600 d'entre eux sont arrêtés, portant le nombre total de manifestants en prison à 1200, quand les capacités des prisons de la ville étaient de 900 places.

Le 3 mai, Connor se rend compte que les prisons de Birmingham ne peuvent plus accueillir de personnes, et la police change donc de tactique pour empêcher les manifestants d'entrer dans le quartier commerçant du centre-ville.

Alors qu'un millier d'étudiants quitte la 16th Street Baptist Church pour mener leurs actions pacifiques, ils sont sommés par la police de s'arrêter et de faire demi-tour. Continuant tout de même leur route, Connor ordonne d'utiliser les lances à eaux contre les manifestants, en blessant certains, puis envoie des policiers avec des chiens pour disperser la foule. Les images feront la une des journaux, et le monde entier aura alors les yeux rivés sur Birmingham.

Walter Gadsden arrêté par la police, le 3 mai 1963
Walter Gadsden arrêté par la police, le 3 mai 1963
(© Bill Hudson, AP)

Les jours suivants, les manifestants tentent de poursuivre leurs actions, et la police continue à procéder à des arrestations massives. Des tentatives de négociations entre la SCLC et les entrepreneurs locaux pour trouver une solution ne donnent rien.

La situation atteint son paroxysme le 7 mai 1963. Soixante-dix membres de la chambre de commerce de Birmingham supplient les organisateurs du mouvement de mettre fin à leurs actions. La National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) demande à ses sympathisants d'organiser des piquets de grève dans une centaine de villes américaines, en soutien aux manifestants de Birmingham.

Des lances à incendie sont à nouveau utilisées. Un millier de personnes supplémentaires sont arrêtées, ce qui porte le nombre total de manifestants emprisonnés à 2500. Mais le flux des manifestants est trop importants pour les forces de police. Les rues, les trottoirs, les magasins et certains bâtiments sont envahis par plus de 3000 manifestants, que la police ne peut plus contrôler.

Birmingham, le 7 mai 1963
Birmingham, le 7 mai 1963
(© Charles Moore, Black Star)

Le 8 mai à 4 heures du matin, les chefs d'entreprise blancs cèdent sur la plupart des revendications des manifestants. Les autorités politiques locales, elles, ne cèdent pas.

Le 10 mai, Fred Shuttlesworth et Martin Luther King déclarent aux journalistes qu'ils ont obtenu un accord de la ville de Birmingham pour déségréguer les comptoirs de restauration, les toilettes, les fontaines et les cabines d'essayage dans un délai de 90 jours, ainsi que pour mettre fin aux discriminations à l'embauche des Afro-Américains. Tous les manifestants emprisonnés sont libérés.

Le 11 mai, une bombe explose dans le A. G. Gaston Motel où King séjourne, mais ne fait aucune victime.

En juin et juillet 1963, les panneaux Jim Crow qui établissent la ségrégation dans les établissements de Birmingham sont retirés à tout jamais.

Le succès de cette campagne a été un moment crucial dans le mouvement des droits civiques et a grandement contribué à l'adoption du Civil Rights Act en 1964.

Kelly Ingram Park
Kelly Ingram Park
(© Art Meripol, Alabama Travel)

De nos jours, Kelly Ingram Park, où se déroulèrent de plusieurs scènes de répression et de violences durant la Campagne de Birmingham, rend hommage aux manifestants pacifiques qui ont lutté en 1963 pour la défense de leurs droits.

Le parc, situé en face du Birmingham Civil Rights Institute et qui a été inclus dans le Birmingham Civil Rights National Monument, accueille en son centre une grande fontaine, reliée aux quatre angles du parc par des allées pavées symbolisant la convergence des luttes pour les droits civiques.

Kelly Ingram Park
Kelly Ingram Park
(© Art Meripol, Alabama Travel)

Tout autour de la fontaine, un sentier, Freedom Walk, décrit un grand arc de cercle. Le chemin est jalonné de trois œuvres d'art en métal, créées par James Drake. Ces sculptures représentent les événements qui se sont déroulés ici en 1963.

L'une des sculptures montre deux personnes acculées contre un mur, visées par des canons à eau.

Freedom Walk, Kelly Ingram Park
Freedom Walk, Kelly Ingram Park
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Un deuxième sculpture représente deux enfants arrêtés et emprisonnés.

Freedom Walk, Kelly Ingram Park
Freedom Walk, Kelly Ingram Park
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Une dernière sculpture est constituée de deux murs, un de chaque côté du chemin, desquels surgissent trois chiens menaçants.

Freedom Walk, Kelly Ingram Park
Freedom Walk, Kelly Ingram Park
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le parc abrite aussi une grande statue de Martin Luther King, ainsi qu'une autre en hommage à Fred Shuttlesworth.

Martin Luther King, Kelly Ingram Park
Martin Luther King, Kelly Ingram Park
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le monument The Foot Soldier, conçu par Ronald McDowell, recrée la photo tristement célèbre d'un policier saisissant un jeune homme par la chemise, tandis que son chien s'élance agressivement vers le manifestant.

The Foot Soldier, Kelly Ingram Park
The Foot Soldier, Kelly Ingram Park
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

À l'angle Ouest du parc, on découvre un hommage émouvant, intitulé The Four Spirits, aux quatre jeunes filles tuées lors de l'attentat à la bombe contre la 16th Street Baptist Church, le 15 septembre 1963.

The Four Spirits, Kelly Ingram Park
The Four Spirits, Kelly Ingram Park
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Les quatre jeunes filles sont représentées évoluant autour d'un banc : Cynthia Wesley est assise à une extrémité du banc, une Bible sur les genoux. Carol Denise McNair, la plus jeune des filles tuées, lâche des colombes en l'air tandis qu'Addie Mae Collins noue une ceinture autour de sa robe. La quatrième fille, Carole Robertson, se tient à l'écart du banc, en mouvement, alors qu'elle invite les filles à se rendre à l'église.

Cette sculpture a été réalisée par Elizabeth MacQueen et dévoilée en 2013 à l'occasion du 50ème anniversaire de l'attentat.

The Four Spirits, Kelly Ingram Park
The Four Spirits, Kelly Ingram Park

À l'angle Est du parc, on peut admirer Three Ministers Kneeling, une sculpture en pierre calcaire de Raymond Kaskey, installée en 1992, représente trois pasteurs, John Thomas Porter, Nelson H. Smith et A. D. King.

Three Ministers Kneeling, Kelly Ingram Park
Three Ministers Kneeling, Kelly Ingram Park

A. G. Gaston Motel

A.G. Gaston Motel
A.G. Gaston Motel
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

Le A. G. Gaston Motel est un motel construit en 1954 par l'homme d'affaires local A. G. Gaston, qui servait d'hébergement pour les voyageurs afro-américains et figurait dans le guide de voyage The Negro Motorist Green Book.

Une grande enseigne en forme de Z annonçait le motel, qui était un bâtiment en briques en forme de L de deux étages, comptant une trentaine de chambres, avec un café, un petit restaurant et une cour intérieure.

Lors de la campagne de Birmingham en 1963, la Southern Christian Leadership Conference utilisa la chambre 30 comme quartier général pour ses dirigeants, dont Martin Luther King, Ralph Abernathy et Fred Shuttlesworth, afin de planifier les actions pacifiques et les manifestations.

Le 10 mai 1963, c'est au A. G. Gaston Motel que fût annoncé la signature d'un accord entre les leaders des droits civiques et les autorités locales pour mettre fin à la crise qui secouait la ville depuis plus d'un mois.

Le lendemain, le motel fût la cible d'un attentat à la bombe mené des suprématistes blancs, qui ne fît heureusement aucune victime.

Attentat du A.G. Gaston Motel
Attentat du A.G. Gaston Motel
(Marion S. Trikosko, Library of Congress)

Le A. G. Gaston Motel fût également l'un des points de départ des participants à la March on Washington for Jobs and Freedom, qui a eu lieu le 28 août 1963, et qui a abouti au discours historique de Martin Luther King, I Have a Dream, devant le Lincoln Memorial.

Après l'interdiction de la discrimination dans les hôtels, les activités du motel déclinèrent, malgré des travaux de modernisation et d'agrandissement.

Depuis 2017, le bâtiment appartient en partie au National Park Service et à la ville de Birmingham, et a été intégré au Birmingham Civil Rights National Monument.

A.G. Gaston Motel
A.G. Gaston Motel
(© Chris Granger, Alabama Travel)

Depuis 2023, la partie gérée par la ville est ouverte au public, permettant de découvrir une partie des lieux. Une exposition présente l'histoire du mouvement des droits civiques à Birmingham, et une chambre est restée dans son état d'origine pour témoigner de la vie quotidienne au motel.

  • 1510 5th Avenue
  • Du mardi au samedi, de 10h à 16h
  • Gratuit
  • nps.gov/bicr/

16th Street Baptist Church

16th Street Baptist Church
16th Street Baptist Church
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

La 16th Street Baptist Church est l'un des sites historiques les plus importants du mouvement des droits civiques à Birmingham.

La 16th Street Baptist Church a été fondée en 1873 et a été le centre de la communauté afro-américaine de Birmingham pendant des décennies. L'église, située au carrefour de 6th Avenue et 16th Street, a été édifiée en 1911. Le bâtiment arbore un mélange de styles roman et byzantin modifiés, œuvre de l'architecte noir Wallace Rayfield.

Durant le mouvement des droits civiques, l'église a servi de siège organisationnel, de lieu de réunions et de point de ralliement pour les Afro-Américains qui protestaient contre le racisme institutionnalisé et généralisé à Birmingham. C'est dans cette église que les pasteurs Fred Shuttlesworth, principal organisateur local, Martin Luther King et James Bevel, leaders de la Southern Christian Leadership Conference (SCLC), prenaient la parole devant les manifestants et dirigeaient le mouvement.

Le dimanche 15 septembre 1963, quelques mois après la fin de la campagne de Birmingham et ses évènements tragiques, Thomas Blanton, Bobby Frank Cherry et Robert Edward Chambliss, trois membres du Ku Klux Klan, placent 19 bâtons de dynamite à l'extérieur de l'église. À 10h22, l'énorme explosion tue quatre jeunes filles, Addie Mae Collins, Carole Robertson, Cynthia Wesley et Carol Denise McNair, et blesse vingt-deux autres personnes. L'église fût reconstruite en 1964.

Cet attentat à la bombe choqua l'ensemble du peuple américain, galvanisant le mouvement des droits civiques et donnant un coup d'accélérateur à la reconnaissance des droits des Afro-Américains. En 1964, le président Johnson promulgua le Civil Rights Act, et, en 1965, le Voting Rights Act.

Depuis 1980, l'église a été inscrite au National Register of Historic Places et a été intégrée au Birmingham Civil Rights National Monument en 2017.

16th Street Baptist Church
16th Street Baptist Church
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Il est possible de visiter l'église, qui offre un espace dédié aux évènements de 1963 et rend hommage aux victimes de l'attaque visant l'église et la communauté afro-américaine.

16th Street Baptist Church
16th Street Baptist Church
(© Art Meripol, Alabama Travel)

Des expositions fournissent des informations sur l'histoire de l'église, les lois Jim Crow, la ségrégation à Birmingham...

Assis dans les bancs, les visiteurs peuvent apprécier la majesté de l'imposant orgue de l'église.

16th Street Baptist Church
16th Street Baptist Church

Au fond de l'église se trouve un vitrail offert par le Pays de Galles après l'attentat du 15 septembre 1963. Le vitrail représente un homme noir, les bras écartés, une main repoussée, symbolisant les efforts de la communauté noire pour mettre fin à l'oppression et à l'injustice. L'autre main est ouverte, paume vers le haut, symbolisant l'insondable capacité à pardonner face à tant de haine.

16th Street Baptist Church
16th Street Baptist Church

À l'extérieur du bâtiment, une plaque commémorative indique l'endroit exact où la dynamite a explosé en 1963.

16th Street Baptist Church
16th Street Baptist Church
  • 1530 6th Avenue
  • Du mardi au samedi, de 10h à 16h
  • 10$ par adulte, 5$ pour les moins de 19 ans
  • 16thstreetbaptist.org
16th Street Baptist Church
16th Street Baptist Church

Alabama Theatre

Alabama Theatre
Alabama Theatre
(© Chris Granger, Alabama Travel)

Alabama Theatre est une salle de spectacle historique de Birmingham, située au 1817 3rd Avenue.

Cette salle a été construite en 1927 par la chaîne Paramount's Publix Theatres, qui en a fait son théâtre phare dans la région Sud-Est des États-Unis. Avec 2500 places à l'époque, c'était la plus grande salle de Birmingham, qui comptait de nombreuses autres salles dans le même quartier.

Alabama Theatre
Alabama Theatre
(© Art Meripol, Alabama Travel)

Alabama Theatre accueillait des pièces de théâtre, des spectacles et des projections de films. Construit à l'époque pour projeter des films muets, l'Alabama Theatre possède toujours son magnifique orgue Wurlitzer d'origine. Après une période faste, la salle a fermé au début des années 1980, avant d'être rachetée par une association qui a pu la rénover et lui redonner une seconde vie.

L'Alabama Theatre et son orgue sont inscrits au National Register of Historic Places. Le théâtre a été conçu dans un style renouveau colonial espagnol et Mission Revival, avec des éléments de styles mauresque et néogothique. Il présente une façade en stuc blanc avec des détails en pierre, des arcades et des tourelles, et une splendide enseigne en néon qui s'illumine de mille feux à la nuit tombée.

Alabama Theatre
Alabama Theatre
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

L'intérieur du théâtre est richement décoré avec des peintures murales, de magnifiques fresques et de nombreuses sculptures.

En plus de son architecture époustouflante, l'Alabama Theatre est également connu pour son excellente acoustique et son équipement de scène ultramoderne. Le théâtre a accueilli de nombreux artistes célèbres au cours de ses 95 ans d'histoire, tels que Louis Armstrong, Frank Sinatra, Elvis Presley, The Beatles et The Rolling Stones.

Lyric Theatre

Lyric Theater
Lyric Theater
(© Art Meripol, Alabama Travel)

Le Lyric Theatre est une salle de spectacle construite en 1914. Le bâtiment, conçu dans le style Beaux-Arts, présente une architecture élégante caractéristique de son époque d'origine.

Après un période de déclin et une fermeture, le Lyric Theatre a connu d'importants efforts de restauration et à rouvert ses portes en 2016, retrouvant sa splendeur d'antan tout en étant équipé des installations modernes nécessaires pour accueillir des événements contemporains.

Lyric Theatre
Lyric Theatre
(© Randal Crow, Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

De nos jours, la splendide salle du Lyric Theatre accueille une grande variété de spectacles, notamment des pièces de théâtre, des concerts, des comédies musicales...

Carver Theatre

Carver Theatre
Carver Theatre
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

Situé à l'angle de Fourth Avenue et de 17th Street, Carver Theatre est une salle de spectacle qui a ouvert ses portes en 1935. Il était surtout connu pour être un lieu où les Afro-Américains pouvaient voir des films, car à cette époque, seuls les Blancs étaient autorisés à entrer dans la plupart des cinémas en raison des lois sur la ségrégation.

Après une période de déclin, la ville de Birmingham, désireuse d'améliorer le quartier où se sont déroulés de nombreux événements du mouvement des droits civiques, a racheté le Carver en 1990 et l'a réaménagé pour y organiser des spectacles. Le Carver Theatre, aujourd'hui officiellement connu sous le nom de Carver Performing Arts Center, compte désormais 527 places et accueille de nombreux évènements chaque année. Il abrite également l'Alabama Jazz Hall of Fame.

City Walk BHAM

City Walk BHAM
City Walk BHAM
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

City Walk BHAM est un parc urbain récent, ouvert en 2022, situé au cœur de Birmingham. S'étendant sur 10 pâtés de maisons, entre 15th et 25th Street, le parc prend place sous l'autoroute aérienne I20/59.

Le parc propose une variété d'équipements, notamment des sentiers de marche et de jogging, des aires de pique-nique et de détente, des œuvres d'art, des fontaines, un skate park...

City Walk BHAM
City Walk BHAM
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Le site accueille régulièrement des évènements, comme des concerts ou des marchés, et, pour les amateurs de photos, vaut surtout le coup d'œil une fois la nuit tombée, lorsque le parc s'illumine de mille couleurs.

City Walk BHAM
City Walk BHAM
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

Bethel Baptist Church

Bethel Baptist Church
Bethel Baptist Church
(© Art Meripol, Alabama Travel)

Construite en 1926, la Bethel Baptist Church a été l'un des épicentres du mouvement des droits civiques dans les années 1950 et 1960. Sous la direction du révérend Fred L. Shuttlesworth, l'église et son dirigeant ont été les chevilles ouvrières de certains Freedom Rides de 1961 et des efforts de déségrégation de 1963 à Birmingham.

Bethel Baptist Church
Bethel Baptist Church
(© Art Meripol, Alabama Travel)

En 1956, le révérend Shuttlesworth et d'autres pasteurs ont formé l'Alabama Christian Movement for Human Rights (ACMHR) lorsque l'État a interdit à la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) d'opérer en Alabama. L'église était l'un des soixante membres actifs de l'ACMHR et a servi de siège à l'ACMHR de 1956 à 1961.

Le bâtiment a été la cible de 3 attentats à la bombe, perpétrés par des suprémacistes blancs.

L'un de ces attentats a eu lieu en 1956, la nuit de Noël, alors que Shuttlesworth et sa famille se trouvaient à l'intérieur, mais, miraculeusement, personne n'a été blessé.

En 1958, une bombe a détruit tout le côté Sud de l'église, et en 1962, une troisième bombe a explosé dans une salle de réunion.

En raison de son importance dans l'histoire des droits civiques, Bethel Baptist Church a été reconnue comme National Register of Historic Places et fait partie intégrante du Birmingham Civil Rights National Monument.

Bethel Baptist Church
Bethel Baptist Church
(© Dominique Chouvet, roadtrippin.fr)

Arlington Antebellum Home & Garden

Arlington Antebellum Home & Garden
Arlington Antebellum Home & Garden
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

Arlington Antebellum Home & Garden est une ancienne plantation entourée de vastes et magnifiques jardins, située à l'Ouest de Birmingham.

La maison a été construite par William S. Mudd dans les années 1840. La maison a été utilisée comme résidence familiale jusqu'en 1941, date à laquelle elle a été vendue à la ville de Birmingham.

Arlington Antebellum Home & Garden
Arlington Antebellum Home & Garden
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

Le bâtiment de deux étages affiche un style Greek Revival, et impressionne par ses imposantes colonnes

La maison est ouverte au public depuis 1976. L'intérieur présente des expositions sur l'histoire de la maison et de la plantation, ainsi que sur la vie quotidienne dans le Sud avant la Guerre de Sécession, et abrite une belle collection d'antiquités et d'arts décoratifs, notamment du mobilier, des textiles, de l'argenterie et des peintures du 19ème siècle.

Arlington Antebellum Home & Garden
Arlington Antebellum Home & Garden
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

Des visites guidées dont aussi proposées, d'une durée d'environ 1 heure.

Les jardins de la plantation, qui s'étendent sur 2.5 hectares, sont ouverts au public gratuitement.

Sloss Furnaces National Historic Landmark

Sloss Furnaces
Sloss Furnaces
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

Sloss Furnaces National Historic Landmark est un site historique national préservant l'un des plus importants hauts fourneaux des États-Unis, en activité entre la fin du 19ème siècle et la fin du 20ème siècle.

Les Sloss Furnaces ont été construits en 1882 par James Gamble Sloss, un homme d'affaires de Birmingham. Ces hauts fourneaux ont produit de l'acier, du fer et de la fonte pendant plus de 90 ans.

Sloss Furnaces
Sloss Furnaces

Les Sloss Furnaces ont fermé leurs portes en 1971, et le complexe est devenu l'un des premiers sites industriels (et le seul haut-fourneau) des États-Unis à être préservé et restauré pour être ouvert au public.

En plus d'un petit musée retraçant l'histoire du site et en apprendre davantage sur l'histoire de l'industrie sidérurgique, les conditions de travail de l'époque et l'impact de Sloss Furnaces sur le développement de Birmingham, les visiteurs peuvent explorer librement les imposantes infrastructures, qui s'étirent sur une bande de 300 mètres de long. Vous pourrez découvrir les grands hangars où le métal en fusion était travaillé, les chaudières, les fours...

Sloss Furnaces
Sloss Furnaces
Sloss Furnaces
Sloss Furnaces

Barber Vintage Motorsports Museum

Barber Vintage Motorsports Museum
Barber Vintage Motorsports Museum
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

Barber Vintage Motorsports Museum est un musée qui abrite la plus grande collection de motos et de voitures de course vintage au monde et est un endroit incontournable pour les passionnés de sports mécaniques. La collection comprend plus de 1200 motos et voitures de plus de 100 pays.

Le musée, situé à une quinzaine de miles à l'Est de Birmingham, a été fondé par George Barber, un homme d'affaires et collectionneur passionné de motos et de voitures de course. Barber a commencé sa collection dans les années 1970 et a continué à l'agrandir au fil des ans, pour finir par ouvrir ce musée en 1995.

Barber Vintage Motorsports Museum
Barber Vintage Motorsports Museum
(© Art Meripol, Alabama Travel)

Reconnu pour son architecture moderne et son design intérieur impressionnant qui mettent en valeur sa vaste collection (la plus grande du monde en ce qui concerne les motos), le musée est divisé en plusieurs sections, chacune consacrée à une période ou à un thème particulier de l'histoire des motos et des voitures de course.

La section Motos compte près de 1600 motos (900 sont exposées), aussi bien de course que de tourisme, et de toutes époques. La collection compte une centaine de Harley-Davidson, et plus de 200 constructeurs sont représentés.

Barber Vintage Motorsports Museum
Barber Vintage Motorsports Museum
(© Ed Hall, Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

La section Voitures comprend, entre autres, des Formule 1 et des voitures de NASCAR, ainsi que de nombreux modèles de la marque Lotus.

Barber Vintage Motorsports Museum
Barber Vintage Motorsports Museum
(© Greater Birmingham Convention & Visitors Bureau)

En plus de sa collection permanente, le musée accueille également des expositions spéciales et des événements tout au long de l'année.

  • 6030 Barber Motorsports Parkway
  • Du lundi au dimanche, de 10h (midi le dimanche) à 18h (17h en hiver)
  • 20$ par adulte, 15$ par enfant de 4 à 12 ans
  • barbermuseum.org

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Hébergements

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Birmingham compte de nombreux hôtels, que ce soit en centre-ville ou à l'extérieur.

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Météo

Altitude moyenne : 180 mètres

DonnéeAnnéeJanv.Fév.MarsAvr.MaiJuinJuil.AoûtSept.Oct.Nov.Déc.
Température moyenne (°C)18791418222627272418129
Nombre de jours avec T° max > 32°C65000031320199100
Nombre de jours avec T° min < 0°C45151040000000511
Nombre de jours avec pluie11710111191011121177810

Cartes

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Liens

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Aux alentours

Montgomery, capitale de l'Alabama, se trouve à une heure de route au Sud de Birmingham.

Au Nord-Est de la ville, à une grosse heure de route, on retrouve de nombreux sites naturels nichés dans les contreforts des Appalaches : Horse Pens 40 et Noccalula Falls, et, plus loin, DeSoto State Park ou Little River Canyon National Preserve.

Par dommm063
Mis à jour le 02 août 2025