Prologue
Après notre voyage dans l’Ouest de l’été passé, je ne pensais pas retourner en Amérique si tôt. C’est lors d’une promenade en septembre que mon épouse me demanda ce que l’on envisageait comme voyage pour nos 20 ans de mariage.
Qui lança : « On va à New York ! » ? Je ne le sais plus…
Quand ? Les vacances de Pâques semblaient le meilleurs choix.
L’idée était lancée, il fallait juste la concrétiser. L’organisation était nettement plus simple que pour notre voyage à l’Ouest : Un seul hôtel à trouver et que trois aéroports d’arrivés possible !
Pendant 2 mois, j’ai cherché la solution qui nous convenait le mieux. Nous choisîmes un paquet billets + Hôtel sur le site de Expedia. L’hôtel, le New Yorker (Wyndhame) se trouvant en plein milieu de Manhattan (Midtown), nous permettra de limiter les longs déplacements. Le tarif le moins cher nous détermina la période du jeudi 9 au jeudi 16 avril. Voulant en profiter au maximum, nous voulions un vol tôt le matin de Bruxelles et un départ tard le soir de JFK.
Parmi tous les vols proposés, mon épouse aurait voulu un direct, mais il n’y en avait pas sans un gros supplément. Elle proposa de prendre un Air France de Paris avec un voyage en train à partir de Bruxelles… Je refusé net : « En période de vacances, tu vas avoir des grèves ! La SNCB, Air France ou les aiguilleurs ! »… Et effectivement le 8 et 9 les aiguilleurs ont fait grève ! On finit par choisir la compagnie British Airway pour son sérieux.
Je réserve le tout mi-novembre... Le dollar montait déjà. Ouf les prix n’ont pas bougé, il faut dire qu’à ce moment le pétrole descendait.
Restait à choisir ce que l’on allait visiter et quand. L’avantage de rester sur place est qu’une visite peut être changée avec une autre sans trop de problème. Oui mais, il y a des incontournables qui doivent se faire à des moments précis. Soit, il faut du beau temps pour la visite : Statue de la Liberté, Empire State Building, Top of the Rock, soit il faut être présent au bon moment : la balade en bateau au coucher du soleil ne se fait que le vendredi, samedi ou dimanche. Voir les deux : Central park le dimanche lorsqu’il fait bon est incontournable….
Je finis par faire un programme pour chaque jour en commençant par ce que l’on voulait voir en priorité. Chaque jour étant (presque) interchangeable avec un autre.
Pour le jour de notre arrivé, nous planifiâmes un petit circuit pédestre près de l’hôtel avec éventuellement une visite à l’Empire State Building.
Que réserver à l’avance…. Rien ! Si l’on fixe une date pour monter dans la Statue de la Liberté et qu’il fait mauvais ce jour-là, on sera déçu. Donc on fait l’impasse sur toute réservation.
Coté « bons plans », je prends évidement le City pass. Nous achèterons aussi notre carte de métro pour la semaine. Son prix est rentable si l’on fait plus de 13 trajets… Le compte est vite fait.
Plusieurs guides touristiques proposent des circuits, des cafés, des restos, des bons plans…. On lit on note, on planifie. Roadrippin reste sur le coin de mon écran. Chaque moment libre on se documente…
Le départ se rapproche… sauf que mes fils et moi tombons malade l’un après l’autre. Les filles étant plus résistantes, ma chère petite femme résiste à tous ses microbes. Mais va-t-elle résister jusqu’au bout sans, à son tour, attraper la grippe juste avant le départ ?
Alexandre, notre cadet, termine sa grippe juste avant son voyage scolaire à Londres ! Ouf. Mais à son retour il tousse à nouveau. Le mardi après le week-end de Pâques, il va chez le médecin : otite ! Super ! Comment il va faire dans l’avion dans 3 jours….
Le mercredi matin, je fais le « boarding » pour le vol Bruxelles-Londres… Il y avait moyen de le faire à l’avance mais à 15€ la place c’est trop. Le voyage Londres-New York est « sous-traité » par American Airline. Et là c’est gratuit. J’ai pu choisir les places à l’achat des billets.
Le mercredi soir tout est en ordre. On ne tousse presque plus. Les filles sont vraiment résistantes ! Rien ne s’est déclenché chez mon épouse ! Valises, passeports, les Esta de l’été sont encore valables, les tablettes, ordinateur, Gsm, appareil photo sont chargés. Ma belle-mère et son compagnon sont arrivés. Le chien sent qu’il va aussi profiter de ses vacances…. Un dernier regard sur les prévisions météo : jeudi et vendredi couvert et froid, du samedi au lundi beau temps, mardi couvert, mercredi et jeudi beau temps…. Il faudra adapter le programme… mais là il est tard : Tout le monde au lit ! Réveille à 4h30 pour être à l’aéroport à 5h30.
Jeudi 9/4
Réveil rapide. On charge les bagages, caresses au chien, et nous voilà parti pour l’aéroport. Trajet sans problème à cette heure matinale.
Sur place, rien de particulier, on dépose nos bagages et on passe la fouille rapidement. Même le sirop d’Alexandre est autorisé à passer.
Vol sans problème jusqu’à Heathrow, où l’on doit changer de terminal. Le bus fait un grand circuit et l’on se rend compte que cet aéroport est immense. Nous n’avons pas beaucoup à attendre et en plus il y a plein de boutique. Nous ne voyons pas le temps passer et on finit par se presser pour gagner notre « Gate ». L’avion, un Boeing 777 est super confortable. Surtout pour les 1er classe. Mais non , nous c’est derrière !
Cela dit, les places sont très bien. Ecran sur le fauteuil avec télécommande, écouteurs offerts si l’on n’a pas le sien, cousin, couverture… tout le confort pour un long voyage. On peut même configurer l’écran à sa langue. Et les nombreux films récents sont en français… On ne ressent presque pas la longueur du vol. Tout ce qui faut pour arriver en pleine forme à destination.
On arrive par le nord et comme nous sommes assis à droite dans l’avion, nous voyons la côte pendant l’atterrissage. Tout est plat… pas de building en vue. Normal nous sommes encore loin de la ville.
Premier pas sur le sol américain, on suit la foule. On arrive à la douane, il y a du monde, mais la répartition dans les lignes se fait correctement. Le douanier ne nous parle pas, il discute avec son collègue dans l’autre guichet. Il nous fait juste des signes pour prendre les empreintes et les photos. Il est tellement ailleurs qu’il demande les empreintes d’Alexandre alors qu’il est mineur ! Soit ce n’est pas un drame… (En été, le douanier n’avait pas pris les empreintes de mes enfants et m’avait signalé qu’ils étaient trop jeunes).
On récupère nos valises sans problème et assez rapidement.
On passe un autre guichet plus loin, un uniforme me gueule dessus pour avoir son « Blue form ». Je l’ai laissé au guichet précédent… j’essaie de lui expliquer. Son vocabulaire est limité à « Blue form ». Mon épouse demande ce qu’il veut… je lui explique. Le fameux document est peut-être dans son passeport car le douanier précédent lui a glissé des papiers dedans. « Blue form » reçoit son papier le lit, fait un signe de la main et hurle au suivant « Blue form » ! Chose amusante, devant la porte d’entrée du guichet du brave « Blue form » il y a un rappel « Vous êtes les premiers à montrer votre pays aux étrangers, donner bonne impression » (Ou quelque chose comme cela)… mission ratée.
On sort de l’aéroport, il ne fait pas chaud et le ciel est couvert. Comme prévu, plusieurs chauffeurs de taxi privé nous demandent de les suivre. Je décline et me dirige vers les taxis jaunes.
Le chauffeur charge nos bagages, demande l’adresse et on embarque…
La route est relativement dégagée. On file vers Manhattan…
Voilà on aperçoit l’île. Pour moi, il y a des buildings mais il ne semble pas si grand. Ok, je suis encore loin, mais c’est ma première impression. On passe le tunnel et on roule maintenant sur Manhattan. Ah bien oui, il y a plus de circulation. Les voitures n’arrêtent pas de klaxonner. Chaque chauffeur veut passer le carrefour avant que le feu ne passe au rouge. Il ne veut surtout pas être bloqué dans le carrefour. En effet, dès que le signale pour les piétons passe sur le bonhomme blanc, tout le monde traverse. Et peu importe si une voiture veut sortir du carrefour. Forcément, la voiture qui a maintenant le feu vert, veut passer et klaxonne… ce scénario a été toujours le même tout le long de notre séjour. Vous imaginez le bruit !
On passe les Avenues… Oh la 5ème ! Je commence à réaliser que je suis à New York. Mon épouse se rend compte que le toit du taxi est vitré mais que le cache est devant. Elle demande si on peut l’ouvrir. Un « Sure » du conducteur nous ouvre le relief ! Ah oui c’est haut quand même… L’Empire State est vachement impressionnant vu de près.
On est à l’hôtel : Le tarif est de 65€. Je donne 70€ au chauffeur qui me remercie chaleureusement. Pourtant le « Tips » est à peine de 10% (le prix est avec le passage du tunnel et ne compte pas pour le pourboire).
Dans l’hôtel, on reconnait tout de suite l’entrée que le site montrait. Nous nous dirigeons vers le « Check-in ». Tout est en ordre, mais la dame semble embêtée. Je lui demande s’il y a un problème.
« Oui, mais c’est le mien, rassurez-vous tout est en ordre pour vous. » Elle appelle le responsable qui lui donne son accord pour la solution qu’elle propose.
Elle me donne nos cartes de la chambre 2924… Au 29ème alors que je n’avais pas pris l’option « Top ». L’autre chambre n’est pas prête m’annonce-t-elle… vous allez avoir une belle vue. Je la remercie et nous montons.
La chambre est superbe, effectivement la vue est belle…. Seul bémol, il y a un échafaudage devant la fenêtre !
On range vite nos bagages et on part en visite… Je regarde l’heure : près de 17h.
La vue du bas de l’hôtel est quand même plus nette !
Comme il ne fait pas bon, je passe tout de suite au plan B. On ne monte pas sur l’Empire State, direction le B&H. La Mecque des photographes… et comme mon épouse aime la photo cela tombe bien.
Pour se repérer à Manhattan (du moins dans le nord de l’Houston Street), c’est très simple, les rues vont d’est en ouest et les avenues vont du nord au sud. Nous sommes à la 34ème rue, 8ème avenue. Le magasin cherché est aussi sur la 34ème, à la hauteur de la 9ème avenue.
Sur le chemin, on tombe sur un magasin d’instrument… mes fils étant musiciens on entre. Alexandre aimerait des médiators… on est dans le rayon. Un vendeur nous demande ce que l’on veut… il entend que l’on parle français. Il plonge sa main dans un bocal et offre à Alexandre une poignée de médiator !
C’est fait, il aime New York !
On quitte le magasin sans rien acheter… Le piano ne rentre pas dans le sac à dos.
Horreur : Le magasin H&B est fermé pour travaux ! Il n’ouvre que dans 3 jours… Ouf on reste une semaine.
Le plan B prévoyait que si l’on n’allait pas voir l’Empire State, on allait faire un tour au Macy’s. C’est entre notre hôtel et l’Empire State… demi-tour.
On bloque est déterminer par deux rues et deux avenues. Parfois, il y a des exceptions du style Broadway qui coupe toutes les rues et avenues du Nord au Sud de l’île. Les rues sont distancées entre elle par 1/20 de milles soit +/- 80 m. Les avenues sont distantes de 1/5 de milles soit +/- 322m. Il est donc facile de savoir la distance que nous devons parcourir.
Le Macy’s est à la taille du pays : Grand. Il occupe un bloque complet sur 9 étages ! Ok d’accord Broadway en mange un morceau, mais quand même.
Et il y a du monde
Chose amusante, certains escalators ont plusieurs dizaines d’années et sont en bois…
On passe en revue tous les étages, mais on ne se balade pas partout… Mes fils et moi, n’avons pas envie de commencer une séance de shopping : on sort.
Dommage pour le temps, je serais déjà bien monté…
Première voiture de pompier. Leur sirène ne passe pas inaperçu, mais que dire de leur corne de brume ! Il faut bien rivaliser avec les klaxons.
On reparlera des pompiers, un autre jour,…
Si quelqu’un peut m’expliquer… un des téléphones a sonné, un homme en costume a décroché, n’a rien dit et puis il est parti en courant sans raccrocher correctement…
Là j’avoue, m’a première impression a changé : c’est haut !
On arrive à la cinquième ! Quel plaisir de ce dire que nous sommes dans sur une avenue mythique.
Alexandre à froid aux oreilles. Il est hors de question que son otite ne revienne. Il achètera un bonnet dans un petit commerce. « J’ai un bonnet provenant de la 5ème avenue ! Trop cool ! »
Certains magasins ont des drôles de noms…
Nous arrivons à la bibliothèque…
Elle ferme à 18h. Je ne pensais pas la visiter aujourd’hui.
Par contre derrière, il y a le Bryant Park. Comme à son habitude, mon épouse fait des photos. Il faut dire que ce park est sympa.
Un gardien nous observe et vient demander si l’on veut faire une photo de famille. On accepte ensuite, lui prend la pose avec les enfants. Après quelques clichés, on discute ensemble. Il demande d’où l’on vient. Il connait la Belgique de nom mais il est content que l’on lui dise où cela se trouve. Il est vraiment sympa. On nous indique quelques bons coins pour manger et ce qu’il faut visiter dans le coin. Des rencontres comme nous les aimons.
On reprend notre route. On passe devant le Rockefeller center…
… mais on pousse une petite pointe jusqu’à la Cathédrale Sainte Patrick.
Qui est aussi en travaux. Décidément !
On écoute la chorale quelques minutes et on repart visiter la ville.
De retour au Rockefeller center, on visite le complexe. Du moins, ce qui est au niveau du rez.
Chez Lego… on a trouvé le thème
La patinoire est toujours là
La déco de Noël aussi (à moins qu’elle soit là tout le temps !)
Le top of the Rock est loin là haut…
Un coin célèbre.
En route vers Times Square…
Sur le chemin, encore une voiture de pompier. A l’arrière le drapeau USA flotte… Je comprendrai plus tard pourquoi.
Le soir tombe au moment on nous arrivons près de Times Square.
On fait d’abord un petit tour chez les cœurs chocolat.
Puis on va lire les dernières news
Et puis…
Après avoir profité de l’ambiance, il est temps de trouver un bout à manger. On essaye de trouver la pizzeria que le gardien du parc nous avait conseillée, mais nous ne la trouverons pas. On trouve une autre pizzeria. Pas extraordinaire seul le prix est correcte, mais c’est loin d’être un truc à ne pas rater.
Fatigués, on retourne à l’hôtel.
*$$*^$ d’échafaudage !
Sinon la vue aurait été magnifique.
On s’endormira rapidement… Il est passé 22h !